Alger-Lisbonne : l’entente!

Le président Tebboune a achevé, hier, sa visite d'État au Portugal sur une note positive. En plus d'avoir eu droit à tous les égards de la part de son homologue portugais, le séjour de Tebboune à Lisbonne a confirmé la totale convergence de vues entre les deux pays.
Cette convergence est portée, notamment par un socle d'amitié vieux dans le temps et qui s'est affirmé au fil des années et des décennies. Elle s'appuie également sur les valeurs et principes que les deux pays ont en commun. Et qu'ils partagent en toute circonstance. C'est ce qui a été d'ailleurs confirmé à partir de Lisbonne à l'heure où se disputent, un peu partout à travers le monde, des visées de domination abominables et des ralliements sur fond de traîtrise et de duplicité. Ce n'est pas le cas de l'Algérie et du Portugal. Les deux pays de la Méditerranée ont affirmé leur attachement aux valeurs de paix, de la sécurité pour un monde juste et équilibré. Preuve en est, les propos de Tebboune sur le contenu de l'entretien qu'il a eu avec le président portugais. Il a indiqué avoir eu des entretiens «fructueux et sincères» avec son homologue. Ce qui reflète «la profondeur» des relations algéro-portugaises. De leur échange ressort «une convergence totale» de vues sur l'ensemble des questions régionales et internationales. Qu'il s'agisse de la Libye, du Mali, du Sahel, du Sahara occidental, de la cause palestinienne ou de ce qui se passe en Ukraine, Alger et Lisbonne sont sur la même longueur d'onde.L'Algérie aspire comme le Portugal à la paix entre la Russie et l'Ukraine et au règlement de la question du Sahara occidental, conformément aux résolutions des Nations unies et du Conseil de sécurité, a affirmé le président Tebboune. «Nous avons réaffirmé notre soutien absolu à la cause palestinienne», a souligné le président Tebboune. Pour ce dernier, la position de l'Algérie est claire à cet égard: elle plaide pour la solution de deux États et l'établissement de l'État de Palestine sur les frontières de juin 1967, avec El-Qods-est pour capitale. Sur la question du Sahara occidental, le Portugal a réitéré sa position de principe plaidant pour le droit des Sahraouis à l'autodétermination. Hier, à Lisbonne, le président Marcelo Rebelo de Sousa a affirmé que son pays respecte et soutient les résolutions onusiennes sur cette question.
Dans le volet économique, le président portugais a souligné que l'Algérie est un acteur clé pour soutenir le Portugal dans tous les domaines. Le président portugais a considéré que la visite de Tebboune à Lisbonne est de nature à ouvrir de nouvelles perspectives de coopération.
Il a cité dans ce sens au moins trois secteurs: les énergies renouvelables, le tourisme et l'enseignement. Le président portugais a également évoqué la plate-forme numérique du Portugal comme support essentiel pour le développement des énergies renouvelables particulièrement. La visite de Tebboune à Lisbonne a été également l'occasion pour les deux parties de réaffirmer leur attachement au Traité d'amitié, de bon voisinage et de coopération signé le 8 janvier 2005. À noter qu'après l'entretien qu'ont eu les deux Présidents, les échanges ont été élargis aux membres des deux délégations. Étaient présents, côté algérien, le ministre des Affaires étrangères, Ahmed Attaf, de l'Énergie et des Mines, Mohamed Arkab, de l'Industrie et de la Production pharmaceutique, Ali Aoun. Il y avait aussi le ministre du Commerce et de la Promotion des exportations, Tayeb Zitouni, des Travaux publics et des Infrastructures de base, Lakhdar Rakhroukh et de l'Économie de la connaissance, des Start-up et des Microentreprises, Yacine El-Mahdi Oualid. L'Algérie et le Portugal célébreront dans quelques jours, le 210e anniversaire du Traité de Paix et d'amitié entre la Régence d'Alger et le Royaume du Portugal (14 juin 1810), un Traité qui a donné naissance à des relations denses et multidimensionnelles.
Autant dire que la visite d'État de Tebboune au Portugal est à double attente. Raffermir les relations d'amitié algéro-portugaises, d'un côté, et donner de nouvelles perspectives de partenariat, d'un autre côté. Sans compter la détermination des deux pays à coordonner leur position sur diverses questions régionales et de donner toute son importance au Bassin méditerranéen, sa rive nord comme sa rive sud. Aussi bien sur les questions politiques régionales et internationales que celles qui relèvent de l'économie.