Tout en reconnaissant ses erreurs
Zafour promet une révolution
Depuis la sortie médiatique du directeur technique et sportif de la JSK, Djamel Menad, les réactions se poursuivent animant une scène sportive déjà pleine de remous au sujet du club kabyle.
Dans une interview à la chaîne Berbère TV, le manager général de la JSK, Brahim Zafour reconnaissait en fait des failles dans les recrutements qu'il avait effectués, l'été dernier, mais son reproche s'adressait, sans avoir à le nommer, à Djamel Menad qui a voulu se disculper de la responsabilité. L'ancien défenseur a reconnu entre autres que les joueurs recrutés au mercato n'ont pas «apporté le plus escompté» pour diverses raisons, selon lui. Avant-hier, l'ancien capitaine de la JSK est revenu sur plusieurs points relatifs à l'actualité du club phare du Djurdjura, dont, notamment les mauvais résultats de ces dernières journées. Revenant sur cette colère des supporters, Zafour reconnaissait, en effet, que ces derniers étaient dans leur droit le plus absolu de s'inquiéter de l'avenir immédiat de leur équipe, notamment après une série de mauvais résultats. Il est légitime, estime-t-il, que ces derniers critiquent les décisions prises par le staff technique tout comme le directoire. Toutefois, il était visiblement déçu par les insultes dont il a été victime lors de la dernière rencontre jouée à Tizi Ouzou face à l'US Biskra, affirmant que les insultes ne règlent pas le problème. Bien au contraire.
Menad visé sans le nommer
Abordant le sujet principal de sa sortie, Brahim Zafour a reproché à des membres de la direction leur volonté de fuir leurs responsabilités. Sans avoir à le nommer, Menad était dans le viseur car, faut-il le rappeler, c'est lui qui avait, il y a quelques jours, affirmé n'avoir pas été consulté au sujet des recrutements de l'équipe A de la JSK. Une déclaration qui avait soulevé une véritable polémique. Zafour a, par ailleurs, estimé que la direction a toute la latitude de prendre les décisions qui s'imposent, même si d'aucuns auront compris, du communiqué de la JSK, que des têtes vont tomber y compris, vraisemblablement, la sienne.
En tout état de cause, le responsable numéro un du recrutement à la JSK ne fuit pas ses responsabilités. Pour rappel, la direction avait rapidement réagi à la polémique née suite aux déclarations de Djamel Menad. D'ailleurs, dans un communiqué rendu public sur sa page officielle, celle-ci avait en effet promis de prendre des décisions «courageuses» afin de remédier à la situation. Tout le monde aura compris que les responsables de cette situation, conjoncturelle, selon Zafour, allaient être sanctionnés dont, notamment Menad. Jusqu'à hier, tout le monde attendait une réunion de la JSK à l'issue de laquelle les sentences allaient tomber. Les supporters attendent toujours des décisions ou du moins une sortie de la direction pour les rassurer quant à l'avenir de leur équipe qui se retrouve encore une énième fois au centre d'une polémique qui s'allonge au fil des jours.
Il défend Almeida mais...
Si Zafour continue à croire que «Rui Almeida fait de l'excellent travail pendant la semaine», il laisse entendre que les joueurs «n'appliquent pas ce qui a été fait à l'entraînement pendant les matchs». Zafour explique ce qu'il considère comme un simple «mauvais départ» par «le traumatisme de la saison dernière au cours de laquelle la JSK avait flirté avec la relégation jusqu'à la dernière journée. Brahim met toutefois tout le monde devant ses responsabilités et exige des résultats dès les prochains matchs du championnat.
Un recrutement de qualité en hiver
Brahim Zafour qui dit ne «pas être un lâche», refuse de quitter le navire et promet «un recrutement» qualitatif pendant le prochain mercato. «Il y a le budget pour. Nous allons chercher des joueurs de calibres capables d'apporter les solutions attendues.
S'il n'y a pas de joueurs libres sur le marché, on rachètera leur lettre de libération. L'argent ne sera pas un problème», promet Zafour dans une ultime tentative de faire baisser la pression avant le déplacement de l'équipe à Oran pour affronter le MCO.