L'Expression

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Reculer pour mieux sauter?

Nul ne s’attendait à une telle entame de la CAN-2021 des Algériens, champions d’Afrique en titre. À l’issue de la 2e journée du 1er tour, leurs résultats donnent le tournis à leurs fans.

La série d'invincibilité de l'équipe nationale algérienne de football s'arrête à 35 matchs. Ainsi, elle ne battra pas les 37 matchs de l'Italie. Et ce sont les héros de la «Nzalang Nacional» de la Guinée équatoriale qui viennent stopper cette série, à la surprise générale, en s'imposant, dimanche soir, à Japoma stadium de Doula, au Cameroun, sur la plus petite des marges. Après cette opposition, comptant pour la seconde journée de la phase des poules de la CAN, les Algériens se mettent dans le dur... et dos au mur, étant désormais bons-derniers du groupe avec des stats inquiétantes: aucune victoire acquise et aucun but inscrit. Ceci, avant un dernier rendez-vous couperet, jeudi prochain, face à la Côte d'Ivoire, dans lequel un tout autre résultat qu'une victoire sera synonyme d'élimination directe. Et c'est le spectre de Ziguinchor de 1992 qui hante, a priori, le sommeil des Algériens. Cette année-là, en CAN organisée par le Sénégal, les Fennecs s'était présentés auréolés de leur couronne de champions d'Afrique, acquise à domicile deux années auparavant, mais ont quitté dès le 1er tour, après une défaite face à la Côte d'Ivoire (0-3) et un match nul face au Congo (1-1). «On va tout donner contre la Côte d'Ivoire», veut croire le sélectionneur Djamel Belmadi. Mais pour y parvenir, il faudra revoir sa copie, puisque avec celles fournies lors des deux premières sorties, il n'y a, faut-il le reconnaître, pas trop de choses à espérer. La copie doit être revue d'abord par le coach, puisque l'on estime à l'unanimité qu'il est impératif de renoncer au dispositif en 4-3-3, dont l'EN a usé et abusé depuis le sacre de 2019. Il faudra passer, par exemple, à un 4-4-2 ou 4-2-3-1, plus indiqué pour rebondir rapidement. Mais ce ne sont, là, que des suggestions, puisqu'en place, il y a un staff technique que conduit Belmadi, lequel connaît mieux que quiconque les points forts et faibles de son équipe et la manière avec laquelle elle va (et doit) sortir la tête de l'eau. Dimanche soir, plusieurs carences ont été constatées au sein de son effectif. À commencer déjà par la prestation en première période, et les chiffres sont là pour en témoigner. Les Verts ont usé de balles aériennes, toutes ou presque, interceptées par les défenseurs équato-guinéens, alors que les tirs cadrés se comptaient sur les doigts d'une seule main. Le joueur algérien le mieux noté en cette première période n'a été autre que le gardien de but, Raïs M'bolhi, ce qui démontre, si besoin est, que les joueurs adverses étaient plus dangereux, profitant d'une fébrilité inhabituelle de l'arrière-garde algérienne et un milieu du terrain loin du compte, malgré le retour de Ismaïl Bennacer. Cet état de faits a impacté sur le jeu et le moral de Mahrez et consorts, sous le regard attentif d'un arbitre guatémaltèque, Mario Escobar, excité plus que jamais à brandir son carton jaune à tout ce qui bouge. Les fautes commises et sanctionnées pour Bounedjah et Bensebaini en première période, et Mandi en seconde, témoignent de cet état d'esprit et du doute qui s'est installé au sein du groupe. Dans le second half, Belmadi, apporte des changements, dans l'optique de donner plus de vivacité à son secteur offensif. Mais là encore, l'on est confronté à un nouvel obstacle: celui de l'inefficacité devant les bois. «Le ballon ne voulait pas entrer au fond. On s'est créé de nombreuses situations, mais on n'a pas concrétisé, que ce soit sur coup franc ou sur corner», résume Belmadi. La Guinée équatoriale, qui participe à sa 3e CAN, la première pour laquelle elle se qualifie, après en avoir organisé ou coorganisé 2, n'a pas volé sa victoire. Elle doit beaucoup au charisme d'Iban Edu Salvador, avec ses cheveux teints en rose. élu homme du match, le joueur de L'Hospitalet de Llobregat, dans une division inférieure espagnole, est le meilleur élément technique du Nzalang, lui qui a stimulé, simulé, harangué, couru et joué jusqu'au bout pour contribuer grandement à une victoire historique de son team. D'ici jeudi prochain, la pression monte crescendo chez les Algériens, appelés à redonner de la joie à des millions de leurs supporters. 

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