Athlétisme
Mahour Bacha explique le projet Breaking 100
Issu d'une famille sportive (son père est un ancien volleyeur et ses deux frères Abdellah et Mourad sont d'anciens athlètes). Ahmed Mahour Bacha, plus connu sous le nom de Dadi, le décathlonien le plus célèbre en Algérie, dans le Monde arabe et en Afrique, explique le projet Breaking 100.
Il fait d’abord remarquer que « La saison 2024 s’est terminée par la victoire à Bruxelles, du Kényan Wanyonyi au 800m avec un temps ‘’moyen’’ de 1’42’’70 devant Djamel Sedjati, qui revenait à la compétition après un break de plus de 3 semaines.
Il indique que « Sedjati et son entraîneur Amar Benida peuvent être fiers de cette saison ».
Puis il explique que «L’athlète est passé à un palier supérieur ( 3 chronos à moins de 1’42’’00 et une médaille de bronze aux J.O.). Il a montré également qu’il a acquis la science du 800m sur le plan tactique. ». Pour lui, « La finale des J.O. était un modèle de gestion intelligente d’une course dont il savait qu’il lui manquait les entraînements des 10 jours d’arrêt pour cause de blessure.
La tactique doit toujours tenir compte de ses propres points faibles et forts du moment, ainsi que de ses adversaires. En finale des J.O., Sedjati ne s’est pas laissé distancé et n’a pas attaqué en retard par excès de confiance; il se sentait tout simplement incapable de suivre le rythme. Il a préféré assurer une médaille plutôt que de se griller. Ce choix tactique s’est décidé par l’athlète et son entraîneur, le soir, après la demi-finale. Les sensations n’étaient en effet pas bonnes en demi-finale. ».
Par ailleurs, il relève que « Les trois phénomènes du 800m ( Wanyonyi, Sedjati et Arop) ont réussi à révolutionner leur spécialité en brisant, à plusieurs reprises, le mur des 1’42’’ avec une facilité déconcertante. Le record du monde qui appartient à un autre Kényan, David Rudisha, n’est pas tombé, contrairement à ce qu’on avait prévu. Ça ne sera que partie remise. ». Et il développe en indiquant qu’« On a l’habitude de dire que les records du monde ne se battent pas sur commande. Pas si sûr, car aux USA, un équipementier sportif, un sponsor et éventuellement un groupe télévisuel sont en train de mettre sur pied le projet ‘’ Breaking 100’’.
100 pour 100 secondes. 100 secondes ou 1’40’’ sur 800m. Un peu comme le projet 120 que la Société pétrochimique Ineos avait mis sur pied afin de permettre à Kipchoge de courir le marathon en moins de 120 minutes ( 2h00).
Un athlète ou plus (la liste est pour le moment secrète même si on a appris qu’il y aurait 1 Kényan, 1 Algérien et 2 Américains) qui vont être accompagnés et aidés grâce à toute la technologie possible et imaginable afin de briser le mur de 1’40’’et battre au passage, le record du monde du 800m. Courir un 800m en 1’39’’ paraît fou, mais on peut faire confiance aux Américains, notamment si ce projet génèrera des retombées financières.
Des logiciels de simulation, des chaussures d’une nouvelle génération, des essais en soufflerie, le choix des lièvres (1 coureur de 1500m à 3’30’´et 2 coureurs de 800m à 1’44’’ sont prévus), le choix du stade (altitude idéale estimée entre 300m et 650m), bref rien ne sera laissé au hasard.
Mahour Bacha conclut en ces termes : « On parle également de la conception d’un ’’ Maurten Bicarb System’’ nouvelle génération. L’actuel produit mis sur le marché ne semble pas avoir été efficace pour les coureurs du 800m. Le groupe d’experts qui planchent sur la faisabilité de ce projet, vient de remettre une première copie. On attend avec impatience, la suite réservée au projet. »