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Le Maroc déclare forfait au CHAN

Les tribulations de Lekjaâ

La tentative du Makhzen de briser le blocus aérien a été vaine.

Un autre volte-face. Alors que la Fédération royale marocaine de football (FRMF)a annoncé, mercredi, l'annulation de la participation de son équipe au CHAN du fait que «l'autorisation définitive de son vol Royal Air Maroc (RAM)» a été refusée par l'Algérie, le ministère marocain des Affaires étrangères, Nacer Bouritta, a indiqué, jeudi soir à l'AFP, que «l'Équipe nationale marocaine se rendra demain (hier, vendredi) en Algérie pour participer au CHAN», sans pour autant révéler le plan de vol. «Le départ se fera de l'aéroport de Salé (près de Rabat) à partir de 9h00 (8h00 GMT) vendredi», a précisé la même source. Un vol qui n'aura jamais quitté le tarmac de l'aéroport. Devant l'intransigeance d'Alger, les Marocains ont déclaré forfait au CHAN. Certes, la sélection marocaine se trouvait, hier matin, à l'aéroport de Rabat-Salé dans l'espoir de se rendre en Algérie. Mais du côté d'Alger, le feu ne s'est pas mis au vert signalant ainsi la fin d'un feuilleton dont le scénario a été écrit par Nacer Bourita et mis en scène par Faouzi Lekjaâ, président de la FRMF. Un scénario basé sur la présence au Maroc des présidents de la Fédération internationale de football (FIFA), Gianni Infantino, et de la Confédération africaine de football Patrice Motsepe. Un scénario digne de Spielberg sauf que personne n'est dupe. En effet, les objectifs et les visées du Maroc, à travers ce plan «machiavélique», sont loin de s'arrêter au sport et au football. D'autant que les sbires du Makhzen connaissaient à l'avance la réponse d'Alger. Il ne leur reste plus que les yeux pour pleurer, même s'ils ont tout essayé pour entacher jusqu'à la dernière minute l'image de l'Algérie et du CHAN2022. Résignés, les joueurs ont dû rebrousser chemin pour rejoindre leurs clubs respectifs. Le chantage est une arme à double tranchant. Un chantage ayant fait choux blanc. Se plaindre auprès de la CAF n'a pas arrangé les affaires du Makhzen. Lors de l'inauguration du nouveau stade Nelson Mandela de Baraki (Alger), le patron de la CAF a mis les points sur les «I» en affirmant qu' «il n'était pas en position pour parler à la place de l'Algérie ou du Maroc», rappelant, à cet effet, «la souveraineté nationale de chaque pays que rien ne peut dépasser». Toutefois, il n'a pas manqué de souligner que «la Confédération avait fait le nécessaire pour tenter de trouver une solution». Levant le voile sur les dessous de ce «scandale», Patrice Motsepe a indiqué que «tout allait très bien après la demande préalable de la CAF aux autorités algériennes de permettre aux Marocains de venir directement en Algérie. L'Algérie nous a donné son accord initial, mais après le communiqué fait par la FRFM dans laquelle elle exigeait de rallier directement Constantine ou se retirer du tournoi, la situation est devenue complexe». Un coup de pied dans la fourmilière. En clair, le patron de la CAF assure que le sabotage est venu du côté de Faouzi Lekjaâ et sa bande. Un échec à un chantage aux relents politiques du fait que Faouzi Lekjaâ est également ministre délégué chargé du Budget au sein du gouvernement marocain depuis l'automne 2021. Voulant surfer sur l'euphorie du Mondial qatari, Faouzi Lekjaâ pensait faire du Maroc un élément indispensable dans le développement du football africain. C'est dormir sur ses lauriers que de vouloir, à travers ce faux problème, résoudre un contentieux politique avec l'Algérie. En effet, la condition du Makhzen de permettre un vol de la Royal Air Maroc (RAM) de Rabat vers Constantine se voulait une tentative de «blocus» imposé par Alger aux avions civils et militaires marocains. Une victoire politique à laquelle le Makhzen ne goûtera pas de sitôt même si Faouzi Lekjaâ aura tout tenté.

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