L'Expression

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«1,2, 3, viva l'Algirè!»

Laissez-moi sourire, et même rire...

Quel est donc cet interlocuteur avisé qui promet un titre national, d'abord, continental ensuite, à un président de club pressé par l'obtention de brillants résultats immédiats?

En parcourant certains passages de déclarations et autres interviews de techniciens en foot, nous ne pouvons pas nous retenir de sourire. Oui, car celui qui tient le torchon brûlant de l'état de santé de notre foot, en particulier, sent la poudre, et même les résidus de mensonges déjà entendus ou lus quelque part, il y a de cela des années en arrière. Affirmer sans sourciller que tel technicien, était en Algérie, pour «un projet sportif», relève de la correctionnelle, dans un pays normalement dirigé. De quel projet sportif parle-t-on lorsque la masse de fans exige un titre, le plus tôt possible? Quel est donc cet interlocuteur avisé qui promet un titre national, d'abord, continental ensuite, à un président de club pressé par l'obtention de brillants résultats immédiats? Il ne faut pas être sorcier pour comprendre les folles demandes de ce président, souvent arrivé à ce poste par le miracle du fric à gogo. Nous gardons dans nos archives les prétentieuses déclarations de ces -ce qu'appelleront plus tard les supporters-- charlatans du ballon rond, et les tiendront à la gracieuse disposition de nos lecteurs. Tenez! Les jeunes catégories par exemple, sont les otages des résultats immédiats où on n'entendra plus parler, en cas d'échec, ni du goal-keeper, ni de l'arrière- droit, ni du milieu de terrain, ni de l'avant- centre, et bien sûr, ni du sélectionneur, dont la réputation s'effacera avec le temps, et on gardera de lui le désagréable souvenir, comme un entraîneur qui a «fléchi» en finale, aux... tirs au but! Le «pôvre» technicien s'éloignera un moment des stades, terrains et mêmes plateaux-TV, pour se faire oublier. Dans notre pays, il y a comme ça, des énergumènes qui s'accrochent si fort aux termes comme «projet sportif», «base populaire», qu'ils oublient fortement que l'Algérie ne possède pas encore un palmarès digne de la réputation de pays où les vitrines sont «criblées» de trophées. À écouter certaines anciennes gloires du foot national, on est détendeur de six coupes du monde, neuf continentales etc. Non, messieurs! Nous possédons, certes le plus grand pays d'Afrique, mais généralement, par la superficie, seulement! Oui, alors, revenons sur terre, et mettons-nous au boulot à long terme. Le court a été enveloppé par d'autres, plus terre à terre avec la réalité. Travaillons dans la discrétion, comme le fait depuis quatre longues années, le modeste Djamel Belmadi, le coach national, qui voudra régler ses comptes avec ses minables adversaires, le moment venu, pas avant. L'heure est au minutieux travail qu'il réalise avec son staff, dans un silence de mosquée un vendredi midi. Le dernier résultat des U17, est l'occasion pour les joueurs de tambourins de lancer leurs tam-tams, et en avant pour les critiques acerbes bien sûr, envers la FAF, la DTN, le sélectionneur national des U17, U18, U21 et tous ceux qui rôdent autour du foot national. Mais qu'est-ce donc que cette mentalité de mauvais perdant, après des résultats négatifs de nos élites? C'est finalement quoi, une élimination directe sportive? En tout cas, et c'est sûr que ce ne sera jamais la fin du monde. Au lendemain de la défaite contre le Sénégal, les jeunes, s'étaient réveillés en forme pour une séance de décrassage. Ils avaient dormi à poings fermés, la veille, car après tout, ces garçons étaient des adolescents vivants, alertes et prêts à tous les combats, même les perdus ou à perdre. Le public constantinois le savait très bien, et sa réaction fut un modèle du genre, contre nos frères marocains. Les prochaines joutes seront là, et hop! Rebelote! Une chose est certaine: nous ne saurons jamais les résultats à venir. Ainsi, va la vie de tous les jours. Là où il y a au rendez-vous, le mépris, les règlements de compte, les mesquins calculs, les trafics en tous genres, le copinage, n'attendons aucun résultat! D'ailleurs, cette affirmation vaut pour tout ce qui est honnête et sincère «feuille de route». Les échéances sont pratiquement quotidiennes, et ce dans tous les domaines. Il y a, comme ça, dans la vie courante des jours «sans», comme il y en a «avec». Les échecs sont aussi nombreux que les succès. Hélas, dans toutes les sociétés, il y a des abrutis qui ne ratent aucune occasion pour bombarder les méritants, aussi bien que ceux qui ont échoué. La jalousie, l'envie et le gain facile restent des armes de destruction massive entre les mains de médiocres prétendants à la prise en charge du destin de notre sport, en général, et de notre football, en particulier. Le regretté ex-procureur général près la cour de Blida, disait, à la veille du début du lancement de l'instruction du fameux dossier d'El Khalifa en 2003: «Un juge limité mais courageux, vaut le coup d'être à la place d'un autre excellent magistrat fort, mais, hélas, lâche!». La citation du défunt Tahar Lamara-Mahamed est toujours d'actualité, même en sport. Oui, en sport, car beaucoup de similitudes existent entre les deux «disciplines: intégrité, probité, compétence, courage, audace, engagement, serment, et surtout, une fidélité sans faille. Qu'on se le dise, il n'y aura de succès en foot, comme dans tous les autres domaines de la vie publique, qu'en éliminant les virus dévastateurs de l'incompétence, la haine, la malhonnêteté, du trafic en tout genre, et, surtout, surtout, de l'improvisation.

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