«1, 2, 3, viva l’Aldjirè!»
En attendant les mastodontes du foot…
La 1re victoire des «Ententistes» aura été de rassembler les anciennes gloires pas toutes, mais de vraies gloires, tout de même.
Pour commencer, nous allons présenter nos plus vives excuses en n'évoquant pas les cas de l'EN. En effet, nous avons décidé de nous taire pour le moment, du seul fait que les confrontations actuelles des «fennecs» ne sont pas d'un niveau appréciable. C'est comme si une grande équipe de la Ligue 1 «Mobilis», affrontait de très petites équipes de quartiers, tenez, par exemple, le Mouloudia d'Alger jouait contre le W O Rouïba, Aïn Benian, la Zaouïa, le Ruisseau, les Postiers etc. Attendons les gros calibres, tels que le Nigeria, la Tunisie, la Zambie, le Burkina Faso, la Guinée équatoriale, et autres Égypte, Maroc et Sénégal, pour être fixés! C'est raisonnable, n'est-ce pas? Alors, patientons!
À Sétif, le club a profité de l'arrivée d'une solide société nationale, nous citons la Sonelgaz, pour tenter de reprendre en main les enfants des vingt daïras, et en faire des «étoiles». Pari dur à avaler, devant l'attitude ambitieuse de certains autres clubs, qui ne regardent pas aux dépenses, rien que pour des résultats «immédiats», donc, en beurre sous le soleil d'août à midi.
La feuille de route confiée au flegmatique-compétent Abdelkrim Bira, est, dit on, dans les Hauts-Plateaux, entre des mains sûres. Ce technicien hors pair a eu la lumineuse idée de ramasser tous les techniciens sétifiens aptes à relever le défi. Un défi lourd à porter, mais un beau défi à ne pas négliger. Monter à l'avenir une équipe «pro» avec les enfants de la wilaya de Sétif, est un très cher gage à garder entre de bonnes mains. Le plus difficile sera de faire patienter les fans des Noir et Blanc! Oui, nous voyons mal les turbulents supporters attendre éternellement des titres, au milieu des clubs ambitieux, et pressés d'être les meilleurs. Les joueurs, les nouveaux arrivants, notamment ceux de nos enfants nés hors du territoire national, examinent de très près les installations sportives, avec l'oeil d'avertis bonhommes prêts à des sacrifices, mais pas tous les sacrifices!
Avant d'avancer en terrain «ami», revenons cinq minutes sur le plus gros mensonge déclaré depuis 2010, à savoir des joueurs venus au club car éblouis par le «Grand PROJET SPORTIF» du club! Non, no, niet et nein, il n'a jamais été respecté. Et comme nos vaillants et impatients supporters sont informés, ou du moins le croient-ils, la situation semble au beau fixe.
Le plus gros mensonge
Et de grâce, ne faisons surtout pas de comparaison avec «ailleurs». Ailleurs, on respecte les gens, les invités, les équipes visiteuses, et surtout, la...LOI! Ailleurs, les jeunes obéissent encore aux vieux. Ailleurs, l'éducation tient le bon bout
Le foot reste, partout, dans l'univers, par excellence le sport roi. Chez nous, il est en voie de devenir le sport «quoi».
Parfois, il se trouve sur le terrain un courageux referee qui place sous le nez du gardien fautif, et surtout devant une galerie en furie, un carton jaune. Sans compter les mille touches mal réalisées ou pleines d'insupportables triches, qui est vue par l'adversaire d'un oeil larmoyant, taisant ainsi le silence assourdissant des juges de ligne. C'est malheureux, mais c'est comme cela. Un autre chapitre mérite que l'on s'y penche: les étirements de certains gardiens de buts qui «perdent un temps fou» en vue de gagner quelques minutes et par-là, énerver au plus haut point l'adversaire, qui va au-delà de l'antijeu. Ces histoires d'antijeu, d'agressions relevées çà et là, de troubles à l'ordre public, de jets sur le rectangle vert de fumigènes, les sorties des fans en queue de poisson, d'envahissements de terrain, des fins houleuses de matchs au rythme saccadé, des arbitres agressés, des joueurs et des fans embarqués par les services de sécurité, et des blessés évacués dans le chaos le plus total, ne datent pas d'aujourd'hui
Tenez, examinons le cas du Paradou, sa multiple casquette, et sa politique de formation. Hélas, elle n'est plus la même. Croyez-vous, que Corentin Martins, un ex-grand joueur français, mais un entraîneur plutôt de formation, que de résultats, très, très limités, avait réellement apporté son empreinte au jeu, et surtout à des joueurs déjà excellemment formés, alors qu'ils évoluaient, pieds nus, à l'aube de leurs débuts? Doués «divinement», les jeunes du PAC, sont exceptionnels, lorsque vous les voyez échanger des balles sur un tapis vert de loyauté, de fierté, et surtout vert des «Verts». Youcef Attal, Adem Zorgane, Rami Bensebaïni, Abdelqahar Kadri, Hichem Boudaoui, Zakaria Naïdji, Mellalli, Moueden, Douar, Tahar Benkhlifa, etc. En sont la preuve. Mais, il n'y aura plus ces NOMS! Donc, et cela ne date pas d'hier, les coachs en Algérie sont un peu les «légumes placés au-dessus du couscous», car généralement, les vrais entraîneurs en chef restent qu'on le veuille ou pas, les seuls présidents et certains turbulents «fans»! C'est clair, non? Car, comment vous expliquez-vous qu'un joueur ne soit jamais publiquement, sur la ligne de touche, rappelé à l'ordre après avoir reçu, un 1er carton jaune? Comment expliquer la position «assise» du coach, qui voit pourtant les défaillances au niveau de sa défense qui prend de «l'eau» de toutes parts? Ou bien plus grave encore lorsque nous assistons, les bras croisés, défaits, quand l'équipe locale alors menée sur son terrain, évolue à la 50e minute, avec six joueurs en position d'... arrières! Jamais, en regardant une partie, nous n'avons eu l'occasion de surprendre un coach, intervenir énergiquement, pour faire bouger les choses. De toutes les façons, votre vieux serviteur n'a jamais cru en l'efficacité d'un coach, quel qu'il fut! Nous sommes des partisans beaucoup plus de l'organisation que d'autre chose! Le reste, reste du simple bavardage!
Nous nous rappelons qu'en 2009, à Oumdurman (Soudan), dans un stade en transe, Rafiq Saïfi l'avant-centre de l'EN s'était écrié dans le micro-TV: «Il n'est pas question d'entraîneur, de tactique, ni de quoi ce soit! On joue l'attaque à outrance, et puis, hop, on remporte le match!» C'est net, précis et complet comme remarque! Et lancé par Saïfi, que les jeunes ne connaissent aujourd'hui qu'à travers le petit écran, et ses pertinentes analyses, cela reste tout de même, une sacrée référence.
De Djamel Zidane à Rafik Saïfi...
Et la carrière, son cheminement et sa fin, de Rafik Saïfi, ressemblent curieusement à celle de Djamel Zidane, l'ex-fameux et très grand joueur des années 1982, l'homme qui a piqué, dès le coup d'envoi, le 1er les mastodontes allemands, par ses percées meurtrières dont l'une, avec la complicité des deux géants du milieu de terrain, Mustapha Dahleb et Ali Fergani, a carrément déstabilisé la défense de fer teutonne, et ramené le 1er but inscrit par Rabah Madjer. Et après l'épopée de Gijón, (Espagne), on a eu droit dans les discussions d'estaminets, au seul triplé Salah Assad-Lakhdhar Belloumi- Rabah Madjer, oubliant au passage le magicien et virtuose, Mustapha Dahleb, l'irrésistible Chabane Merzekane, l'époustouflant Ali Fergani, l'infranchissable Mahmoud Guendouz, l'extraordinaire feu Mahdi Cerbah, le feu follet Mansouri, l'immense Noureddine Korichi, feu le modeste et vigilant, Larbès, le renard Tedj Ben Saoula.