L'Expression

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Avant leur éventuelle réouverture

Un casse-tête appelé «salles des fêtes»

«Nous avons touché le fond… Pour sauver la haute saison des mariages, nous acceptons même de travailler avec un protocole sanitaire, exigeant non pas 50% de nos capacités d’accueil, mais à 30%.»

La patate chaude est entre les mains des pouvoirs publics et des membres du Comité scientifique chargé du suivi de l'épidémie afin de décider du sort d'au moins 60.000 postes d'emplois directs qu'emploient des salles des fêtes agréées, sur le territoire national. C'est ce qui ressort des récentes déclarations du professeur Lyès Rahal, DG de l'Institut national de santé publique et membre dudit Comité. Ce responsable a, en effet, affirmé que les représentants des salles des fêtes ont été reçus au niveau du Comité scientifique. Et qu'ils ont été écoutés et que leurs préoccupations ont été transmises aux autorités concernées.
Plusieurs sources bien informées évoquent la possibilité d'une très prochaine réouverture des salles de fêtes avec un protocole sanitaire spécialement conçu à cet égard. L'enjeu est de taille, puisqu'il est question de faire éliminer les fêtes sauvages et de garantir la sécurité sanitaire en ces temps de recrudescence des contaminations. «Car la situation a favorisé l'informel» affirme Mohamed Briksi, le président du Comité national chargé des salles des fêtes affiliées à l'Anca.
Pour éviter justement que les salles des fêtes ne se transforment en de nouveaux foyers de l'épidémie, les 3000 propriétaires agréés, affirment par la voix de ce dernier qu'ils «acceptent même de travailler avec un protocole sanitaire non pas à
50% de capacités d'accueil, mais à 30%.» S'agit-il d'un cri de détresse? Selon toute vraisemblance c'est bel et bien le cas.
Les propriétaires des salles des fêtes et les travailleurs se disent être «les oubliés du déconfinement.» Leur activité est, en effet, parmi celles qui ne sont pas encore concernées par la reprise. Ils se retrouvent depuis près de 16 mois en chômage forcé. Leur cauchemar a commencé depuis l'interdiction de leur activité en mars 2020, en raison de la propagation du coronavirus.
Le choix motivé pour des raisons de sécurité sanitaire, menace leur gagne-pain. Ils attendent avec impatiente le feu vert des autorités, notamment avec l'approche de l'ouverture de la saison estivale. Leurs employeurs, eux, ne cessent de monter au créneau pour faire entendre ce qu'ils endurent, pour cause d'«inactivité». «Plusieurs gérants de salles des fêtes sont des locataires et ils sont aujourd'hui menacés d'expulsion», a martelé notre interlocuteur.
Le président du Comité national chargé des salles des fêtes a battu en brèche l'argument du coronavirus. Il s'est dit «étonné» du fait qu'il leur est interdit d'ouvrir, alors que «le risque est beaucoup moindre par rapport à l'activité dans les théâtres, les stations thermales, les hôtels et des dortoirs».
Ces lieux sont, en effet, concernés par le déconfinement. Mohamed Briksi a également fait savoir que «les travailleurs du secteur n'ont pu toucher les aides financières décidées par les pouvoirs publics pour la couverture partielle des charges qui constituent, un lourd fardeau qui pèse sur eux, en sus des grosses pertes induites par la suspension de leur activité, à cause de la propagation de l'épidémie.
Chaque établissement emploie, selon le même responsable, une vingtaine de personnes, entre serveurs et agents d'entretien.
Le nombre qu'emploie ce secteur d'activité serait en fait beaucoup plus important. Plusieurs familles dépendant du travail informel se disent dans le flou. Les cuisiniers pour fêtes et les petits artisans spécialisés dans la préparation de la pâtisserie traditionnelle affirment que «les commandes se font rares». Célébrer l'amour en ces temps de crise sanitaire, est en effet devenu un sacré dilemme pour les couples qui se retrouvent en difficulté financière. La plupart optent, en effet, pour des fêtes de mariages avec un effectif d'invités réduit, composé «des plus proches.»
Cela fait, selon Mohamed Briksi, que leur mission de gérer les espaces et appliquer le protocole sanitaire «devient plus facile.»

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