L'Expression

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Que deviennent les magistrats acquittés?

Moslem Hadef est un ex-procureur hors pair, issu de la très belle localité de Khémis-Miliana, qui a tant donné au pays, sur tous les plans. Il avait tout d'un très bon citoyen que nous avions connu à ses débuts de sa carrière, au parquet d'El Harrach (cour d'Alger) où il s'exprima entièrement grâce à sa droiture, compétence, son humilité, sa large culture générale et sa probité. Puis, à la suite d'un mouvement national des magistrats, il fut justement propulsé au poste spécifique et très mérité de procureur de la République près le tribunal de Boudouaou (cour de Boumerdès). Il trouva un tribunal en «lambeaux» et entreprit de le restaurer rapidement, car il estima que son rôle premier est de faire en sorte de bien recevoir les justiciables. Il était aidé en cela par son adjoint le non moins sympathique, Youcef Saddek, qui a fait tout son apprentissage au célèbre haï et redouté tribunal de Chéraga (cour de Blida, d'abord, et ensuite Tipaza, à la suite du partage de la «ville des Roses»), où il a laissé une excellente impression, d'un très bon magistrat éduqué et en avance sur sa formation. À Boudouaou, les deux procureurs firent en sorte d'accorder leurs violons pour que la partition soit bien réussie, jusqu'à ce maudit jour noir où tout bascula pour eux. Convocation, audition, inculpation, détention préventive, attente dans l'humiliation, procès, condamnation et procès en appel qui les vit libres, car blancs comme neige au soleil. Moslem Hadef nous confia un jour, dans son bureau, juste avant que la catastrophe ne l'ensevelisse momentanément, qu'il était fier de son père qui lui avait collé le plus beau prénom de l'univers: «Moslem»! Voilà Hadef et Saddek, les magistrats libres, en attendant leur réhabilitation par le Conseil supérieur de la magistrature qui devrait se débarrasser une bonne fois pour toutes de la très mauvaise habitude de jeter en pâture des magistrats accusés à tort, jugés et relaxés, mais jamais repris dans leur unique famille: la magistrature! C'est aussi un peu cela, que ces malheureux «forçats» du XXI ème siècle, foncent, innocemment, dans les cours, mais frêles bras de la fameuse et quasi invisible, car écrasée par ceux qui sont contre, et c'est scandaleux, l'indépendance de la justice!

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