Propos de sacrés plaideurs
Le président de la chambre pénale de la cour, était décidé, ce mercredi, à mieux avoir une nette idée sur la situation des détenus. D'emblée, il prévient: ´´Qui de vous deux va dire enfin la vérité sur l'usage du poignard? ´´ Les deux frères ne se regardent point. Me Redhouane Nouas, leur avocat, lui avait quitté très tôt son cabinet situé à Koléa (Tipaza). Il était résolu à tirer de la gadoue ses jeunes clients qui n'ont eu de cesse de crier au complot, pour les enfermer. Et lorsque le conseil roux aborda la question, durant les bruyants débats qui s'en suivirent, la juge, avertit que les termes tels que: «piston, connaissances, machination, peaux de bananes et autres mots aussi gros que les inculpations sont proscrits. Seuls les faits nous intéressent.: «Me, nous ne sommes pas en train de juger deux terroristes mais deux jeunes qui se sont pris à la gorge, faisant en sorte, que le 1er a violé le domicile, et que le second, avait brandi un couteau pour menacer le voisin!» rappelle la juge. Me Nouas n'est pas n'importe quel défenseur, et la réplique se fait immédiate: «Mme la présidente, je vous connais assez pour témoigner ici que vous avez toujours mené vos agréables audiences avec une parfaite assurance, doigté, minutie, neutralité et modestie. Il me semble cependant que votre mise au point manque l'examen en ce moment précis, de clarté. Il vous suffira d'ajouter, s'il vous plait, que les inculpations ont été puisées dans l'arrêt de renvoi! Or, vous savez très bien que l'arrêt de renvoi émane de qui! C'est tout, M. le président! Je voulais simplement que tout se passe normalement, comme d'habitude, dans cette salle d'audience.
-Evidemment, et cc'est logique, me Nouas. Vous, par contre, êtes toujours un gentil conseil, pointilleux et rigoureux, sur les détails! Me Nouas, pour le prévenu à la face blême, brandira plus tard la légitime défense pour la détention et l'usage de l'arme blanche. Nous vous faisons grâce et pour cause des deux versions des adversaires. Ces derniers se confineront dans des propos complètement, mais alors totalement contradictoires. Me Nouas, la face rouge d'une ire malvenue, se dira scandalisé par les dix-huit jours de détention préventive de son client.
Le défenseur ira plus loin, en affirmant que la punition du neveu d'Abdessamie.R. Pour la bêtise commise par Amine n'a pas été forcément donnée, férocement. Le certificat de quinze jours d'incapacité présenté par la victime, fait face à une vieille histoire d'un vieux conflit qui a surgi avant la perte de sang-froid, et la maîtrise des nerfs des antagonistes qui se font tous petits à la barre, ce jour.
