Personnalité, avez-vous dit?
Un dossier de faux et d'usage de faux, dont le principal prévenu est un vieux retraité de plus de 75 ans, père d'une personnalité de haut rang, a vu le verdict prononcé par le trio de magistrats de la cour du Centre, soulever un super tonnerre! Il ne s'agit nullement, ici, de rapporter les faits ou de monter une appétissante chronique judiciaire. Il s'agit, pour nous, de seulement retenir l'attention des patrons de la chancellerie sur les travers de la justice en pleine métamorphose, depuis le changement par des jeunes, décidés et tranchants, ceux des nouvelles générations, qui ne savent qu'appliquer rudement la loi, comme elles ont appris à la faire! ce qui nous change un peu des responsables d'une autre ère et qui se sont trompés de temps, de lieu et de circonstances! «Mais il y a de quoi se mordre les doigts et les orteils!», s'est exclamé un cousin du frais condamné, qui «regrette que le vieux prévenu fut relaxé en première instance et condamné à une très lourde peine d'emprisonnement ferme de cinq ans avec mandat de dépôt à l'audience! Vous imaginez un peu les préjudices moraux causés à la famille du condamné et principalement à sa fille, connue pour être une personnalité dans la localité, que beaucoup de collègues présentent comme un cadre modèle?», se révolte un proche du prévenu, au même titre que tout le reste de la famille, qui sait mieux que quiconque que la justice a aussi des défauts, comme d'ailleurs dans tous les secteurs! Oui, mais voilà! On nous rétorquera qu'il reste le pourvoi en cassation. Un pourvoi reste un bon bout de temps: un vieillard en taule qui veut bien faire confiance aux nouveaux responsables de la justice de la nouvelle Algérie! Mais, pardi, c'est jouable! Et le papa attendra le retour de la Cour suprême, d'un dossier, somme toute normal, et, nous dit-on, régulier et savamment travaillé par trois magistrats aguerris et, nous assure-t-on, par dessus-tout, intègres!
