Bouira
On sensibilise aux dangers du monoxyde de carbone
Le gaz toxique a provoqué le décès de 45 personnes en 2024.
En prévision de l’hiver qu’ils pressentent rigoureux et susceptible de provoquer des inondations et parfois de graves dégâts, ainsi que des risques d’asphyxie par le CO, les responsables de la Protection civile et de l’ONA ont donné, hier, une conférence de presse au niveau du siège de la wilaya.
Dans son intervention, le représentant de la Protection civile développera trois points essentiels qui sous-tendent la stratégie mise en place par son secteur face aux risques d’inondations, d’accidents de la route et d’asphyxie par le CO : la prévention, la préparation et l’action. Se livrant à un parallèle entre les trois dernières années, il montrera que la prévention a joué à fond. En 2024, les bilans établis du 1er janvier au 30 septembre s’établissent comme suit pour les accidents de la circulation : 2024 : 46 morts ; 2023 : 72 mors ; 2022 : 36 morts. Concernant les asphyxies, les bilans pour le nombre de décès s’énoncent comme suit : 2024 : 0 mort, ce dont l’orateur s’est réjoui ; 2023 : 2 morts ; 2022 : 3 morts.
La Protection civile a, au cours de cette période, effectué 26 806 interventions. Estimant que la prévention a pleinement joué en faveur d’une situation moins dramatique que par le passé, l’intervenant a loué les vertus des campagnes de sensibilisation organisées cette année conjointement avec d’autres secteurs, comme la DE, le commerce, la DTP, la Sonelgaz, etc. L’idée nouvelle est d’organiser des journées d’information et de sensibilisation en faveur des profs et de la presse en vue de donner plus d’impact à ces campagnes.
Pour la préparation face à une saison que l’on craint pour les risques qu’elle peut faire planer sur notre wilaya, l’officier de la Protection civile a évoqué brièvement la mobilisation des moyens humains et matériels en cas de besoin : les équipes d’intervention, les équipes spécialisées, les cellules d’écoute et la coordination qui existe entre les différents acteurs concernés comme la DTP et l’ONA. La phase opération, résultat de la mobilisation des moyens humains et matériels, le conférencier a mentionné les 25 unités, dont la principale se trouve à Bouira, 11 petites unités au niveau de chaque daïra et 8 centres au niveau de certaines communes.
Pour son compte, le responsable de l’ONA privilégiera le préventif sur le curatif, c’est-à-dire le côté opérationnel. Pour la même période allant du 1er janvier au 30 septembre, l’Office national de l’assainissement a effectué 8737 opérations de nettoyage, dont 7999 sur des avaloirs, ainsi que des opérations de curetage sur les réseaux d’AEP d’une longueur de 113 km. Le résultat de ses opérations a consisté en un amas de déchets d’un volume de 1106 m3, dirigés vers le Centre d’enfouissement technique le plus proche.
L’ONA, selon le conférencier qui compte plus de 15 cadres, 17 chefs d’équipes, 30 agents d’exploitation, dispose de 14 camions, 7 véhicules, dont 4 vide-fosses et d’une grande motopompe. Considérant que ces travaux relèvent des services de la voirie, le responsable de cet Office a déclaré que l’ONA a commencé à signer une convention qui la lie aux 45 communes, dont 31 ont déjà donné leur feu vert pour sa signature, mais que seules 2 seulement l’ont fait, en l’occurrence les commune de M’chedellah et d’Ath Mansour. Cette convention permettra à l’ONA, en cas de pépin, au plan météorologie, d’intervenir rapidement pour voler au secours de la commune exposée aux aléas climatiques.
Au sujet de la wilaya de Bouira, l’orateur a fait remarquer devant la presse que l’on ne peut pas à proprement parler employer le terme d’inondation, mais de stagnation d’eaux, celles-ci, en cas de fortes précipitations, finissant par former des flaques, puis des mares de plus en plus grandes.