Me Nouas à une minute près…
Lundi dernier, devant le guichet unique du tribunal administratif d'Alger, sis à Bir Mourad Raïs, il y avait là, des employés et des agents de police assis sagement attendant la réouverture du guichet puisqu'il était midi cinquante minutes, donc l'heure de repos, et du déjeuner des greffiers. Debout seul, faisant bon coeur contre mauvaise fortune, Me Radouane Nouas, le vieil, mais toujours éveillé, avocat de Koléa (cour de Tipaza) attendait patiemment la réouverture du guichet pour pouvoir déposer le document pour lequel il avait quitté très tôt, la «Citadelle» pour la capitale. Malheureusement, la circulation aidant, le conseil pointa à Bir Mourad Raïs à onze heures cinquante... huit minutes. Trop tard, les guichetiers étaient déjà loin. «C'est complètement de ma faute. J'aurai dû quitter le cabinet à Koléa, cinq minutes plus tôt.» a commenté, avec une grimace pour rire, l'avocat qui a dû attendre que le préposé s'installe devant le micro-ordinateur, pour s'avancer vers le guichet et remettre la chemise à qui de droit. Ce dernier parcourut rapidement le document et regretta l'absence d'un flash-disc pour aller plus vite et éviter ainsi, la lecture de plusieurs feuillets dactylographiés. Me Nouas qui était pourtant, «branché», ne dit mot. Il réfléchit un instant, puis s'adressant au préposé, il marmonna: «Puisque cela va vous prendre du temps, devant l'exigüité des lieux, je me permets donc, de sortir prendre un bon café, avec un ami, et je repasserai reprendre le récépissé de dépôt. En effet, le conseil de Koléa quitta la bâtisse pour le café du coin, y prit un bon café au lait chaud, malgré les 37 °C qui grillaient les peaux des visiteurs et autres clients qui étaient à la recherche d'un bon coin où casser la croûte. Au retour, il ne manquera pas de transmettre ses sincères salutations à Farida Slimani, la vivifiante présidente du tribunal administratif, qu'il avait connue, approchée et appréciée à Koléa, lorsqu'elle présidait aux destinées de cette juridiction. Ah! Le bon temps!