L'Expression

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Me Ksentini, depuis Oran

Le juge du tribunal criminel d'Oran était bien embarrassé, lorsqu'il appela le 3ème accusé, Ouahid.F.un accusé de trafic de stupéfiants originaire de Maghnia (Tlemcen), doublé d'une accusation plus musclée, en l'occurrence, trafic de devises, et trafic d'armes à feu. C'était à la troisième audience que le président appela l'accusé qui semblait s'être évaporé, ou fait des ailes, et probablement,avoir quitté le pays, d'autant plus qu'il réside dans la bande frontalière-Est du pays. Le tribunal criminel se retira pour délibérer sur ce cas d'espèce. En effet, trente minutes plus tard, les membres de la composition criminelle reviennent avec le verdict suivant: Oualid. F. écopa d'une peine de réclusion criminelle à perpétuité pour les faits qui lui sont reprochés. Il aurait pu venir rendre compte à la justice, et aurait peut-être pu avoir des arguments à faire valoir.
Le verdict aurait pu être tout autre. Or, avec les lourdes accusations qu'il trainait, et les charges qui s'en suivirent, il semble bien que les carottes étaient cuites, comme dirait un entraîneur de foot, dont l'équipe est démembrée, et faisait eau de toutes parts. Le seul malheureux dans toute cette histoire, est le vaillant vieux défenseur de Blida, Me Moustafa-Farouk Ksentini, qui s'était déplacé de Blida sur la capitale de l'Ouest, pour des prunes sèches. Il a eu alors ces petits mots gentils à l'intention du procureur général, qui avait eu alors une attitude de vainqueur dans ce procès; «Messieurs-dames du tribunal criminel d'Oran, j'ai le regret de rappeler à l'honorable représentant du ministère public, que je suis un fan du fameux adage qui souligne fort bien, ‘'qu'à vaincre sans péril, on triomphe sans gloire''; en ce qui me concerne, je n'aime jamais gagner les matchs par forfait, comme ce fut le cas, tout à l'heure avec le procureur général! J'aime bien que la justice ait le dernier mot, et c'est tout à fait normal, mais j'aime surtout le débat contradictoire. Oui, lorsque qu'on vient me parler de preuves, j'aime bien qu'on les étale devant le juge, d'abord, et qu'on débatte contradictoirement devant lui, car, c'est lui qui détient la police de l'audience. De plus, les témoins que je ramène doivent témoigner librement, et répondre à toutes les questions sereinement, loin de toutes menaces, d'où quelles émanent! C'est ce que j'appelle humblement un procès équitable, mieux, je dirais à la limite, un vrai procès régulier! Ce qui me désole avant toute chose, c'est d'avoir en face de moi, des magistrats exécrables, qui ne veulent pas comprendre que le justiciable attend beaucoup de sa justice, pour qu'enfin, il y ait une vraie justice!», annonce, l'oeil et le front hauts, le bâtonnier de «la ville des Roses». Quelle leçon d'humilité, Me Moustapha-Farouk Ksentini! Bon Ramadhan 1444. 

De Quoi j'me Mêle

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