M. I. S. dossiers mis en examen ou quoi?
Dans le jargon judiciaire, il y a une expression qui revient systématiquement chaque semaine, dans la bouche d'un juge du siège qui n'a normalement qu'une audience par semaine. Et cette expression est tout ce qu'il y a de règlementaire. Il s'agit de «la mise en examen de l'affaire», sous peu, en fin d'audience, sous huitaine ou encore sous quinzaine.
Chaque expression veut dire ce que le juge a décidé. Or, avec le temps, les gens, surtout ceux qui n'ont jamais eu confiance en la magistrature, décryptent quelque chose de grave dans la décision du tribunal, de la cour ou même parfois, de la Cour suprême, quand ce n'est pas le Conseil d'Etat! Et c'est à partir des ces décisions somme tout justes, que les mauvaises langues se délient, et débutent un carrousel de médisances, de calomnies, de mauvaise nouvelles qui nuisent à la justice dans son tout. Ainsi, par la faute de pourris, la mise en examen est devenue, «l'attente de la mise à prix de... l'affaire». Combien de cas similaires à l'affaire que nous allons vous raconter, ont eu lieu sous les yeux doux de responsables impunis en ces temps? Oui, combien sont-elles, ces affaires amères et empoisonnées qui ôtèrent toute l'envie d'admirer la justice! Mais l'année 2020 est venue à temps, redresser la barre, haut, très haut!
Le scandale d'une mise en examen de quatre semaines, avec, au bout un discutable verdict d'un «six mois assortis du sursis» pour huit kilogrammes et des poussières de came, a vu, en 2008, la chancellerie réagir contre la seule juge du siège, tenue pour seule responsable de la situation, alors que le bon sens aurait voulu que tous, nous écrivons bien tous les responsables de cet état de fait, reçoivent sur les doigts la même sanction que la juge qui a vu sa carrière stoppée net, alors que le procureur de la République, lui, s'est vu offrir le titre de procureur général. C'était l'impunité totale dans notre pays! En tout cas, depuis 2020, et plus précisément, en septembre, la mue a commencé, surtout que le nouveau ministre de la Jjustice, garde des Sceaux, s'était présenté sur les hauteurs d'El Biar, armé jusqu'aux dents pour remplir sa mission.
Armé d'abord d'un plan de «rattrapage du moral des juges défaillants par la faute des responsables qui avaient comme priorité, par exemple, le 5ème mandat et la poursuite des dilapidations de la fortune du Tésor public, arrêtée à temps par la seule volonté populaire, un certain 22 février 2019!
Pour Belgacem Zeghmati, il fallait impérativement combler surtout le retard considérable qu'il fallait absolument rattraper, et sans dommages collatéraux! Et pourtant, Allah Seul savait le nombre de trébuchements de la chancellerie, en voulant frapper juste et très fort.