L'Expression

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Le phenomene connaît un engouement sans précédent

Les citoyens se remettent à planter

La prolifération du commerce des produits agricoles a été le déclencheur de cet engouement, qui s’amplifie de plus en plus.

En cette période appelée Yennayer, planter des arbres fruitiers est une pratique qui renaît de ses cendres, ces dernières années. L'engouement pour cette forme de culture est à son apogée, pour de nombreuses raisons. À travers les villages, les commerces de produits agricoles font le plein. Les petits plants et arbrisseaux de toutes variétés se vendent comme des petits pains. Les familles redécouvrent la culture des arbres fruitiers qui ont permis aux ancêtres de vivre et de commercer avec les autres régions du pays, à un moment où le transport n'existait pas. Pommiers, pruniers, abricotiers, mais les arbres qui ravissent la vedette ce sont indéniablement, l'olivier, le figuier et le grenadier. Ces derniers sont très convoités par réflexe et par tradition.
En effet, dans un commerce spécialisé de la vente des produits agricoles, nous avons interrogé quelques acheteurs, afin de comprendre cet engouement. Ces derniers, pour nous aider à comprendre le phénomène, nous ont orientés vers les pépinières qui font le commerce de gros.
«Moi, j'ai décidé de replanter tous mes champs. Je vais faire renaître les vergers de mon grand-père», promet Samir, enseignant du primaire, qui se remémore encore les promesses de son père de les regénérer avant d'être ravi à l'affection des siens. «Je n'ai pas vu ces vergers, mais leur image est très nette dans ma tête parce que mon père ne cessait de me raconter cela. Il est mort avant de replanter ses vergers, dont il ne reste actuellement que quelques vieux figuiers. Alors avec l'émergence de ce commerce, l'idée m'est venue de faire cela pour mon père», ajoute-t-il, avec nostalgie.
En fait, la prolifération du commerce des produits agricoles a été le déclencheur de cet engouement qui s'amplifie de plus en plus. «Les gens achètent de plus en plus. C'est tout le monde qui veut planter des arbres fruitiers», affirme un commerçant spécialisé dans le domaine. «Pour beaucoup de gens, planter des arbres fruitiers est une façon de contourner la cherté de ces produits sur les marchés», explique-t-il, ce que vont confirmer beaucoup de nos interlocuteurs qui feront remarquer que ces produits ne sont plus à la portée des bourses moyennes.
«Moi, je dirais plutôt que c'est bien fait pour nous. Nous avons des terres au point qu'on peut se passer de l'achat de ces produits sur les marchés.
On peut tout de même planter 10 figuiers, 10 orangers, 10 pommiers et plein d'autres choses. Ce sont des créatures qui ne demandent pas un grand soin. Cultiver des arbres fruitiers n'empêche pas d'aller travailler ailleurs», affirme un homme, à la cinquantaine, qui tenait dans sa main quelques plants de vigne. Il y a comme un sursaut, en effet. La hausse des prix des produits agricoles ont participé à la résurgence de ces réflexes. «Nous méritons ce qui nous arrive. Nous devons acheter des oranges à 300 dinars et les figues sèches à 2 500 dinars parce que nous sommes des fainéants. Nous refusons de nous retrousser les manches afin d'aller travailler.
Planter des arbres fruitiers sur ses terres, ce n'est pas la mer à boire. Les arbres ne nous empêchent pas d'aller travailler dans les villes. On les plante et on revient les surveiller et les arroser, une fois le week-end», tonne un homme, à la soixantaine, au marché de Tigzirt.
Enfin, il est en effet visible que l'engouement pour la plantation d'arbres fruitiers est dans une courbe ascendante. Le phénomène bénéficie aux commerçants spécialisés et à la communauté aussi, parce qu'il permet aux familles de posséder des vergers et d'échapper, ainsi, à la flambée des prix.

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