L'Expression

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Un début d’hiver très peu pluvieux

Le spectre du stress hydrique plane

Si les changements climatiques sont indiscutables, l’absence d’une politique prévisionnelle, l’est au même titre.

En dépit des pluies automnales qui ont contribué au remplissage des barrages à hauteur de 35%, durant le mois de novembre dernier, le spectre de la sécheresse demeure encore très présent. La baisse des températures ont, certes, marqué l'entrée de la saison hivernale, mais sans grandes conséquences sur la réduction du stress hydrique qui a caractérisé l'année qui vient de s'écouler. Et pour cause, si la rationalisation de l'eau potable qui a imposé aux citoyens, un rythme de vie calé sur les horaires d'arrivée de l'eau dans les robinets, engendrant des intervalles de coupures allant jusqu' à une dizaine de jours par région, le problème reste entièrement posé. L'évolution n'a été remarquable que sur la réduction de jours d'attente. Le fond du problème demeure inchangé, dans la mesure où les dispositifs et les mécanismes pour répondre au besoin national restent les mêmes, malgré les effets d'une démographie galopante, et d'un climat de plus en plus rude. Les conséquences ont été plus que visibles au terme de cette année, à l'image de la production céréalière qui est tombée à des niveaux catastrophiques, et notamment la stagnation des projets et de l'investissement dans le domaine, depuis des lustres. Car, il faut le dire, sur un littoral de 1200 km, il n'a été réalisé que 11 stations de dessalement d'eau de mer, alors que plus de 50 milliards de dollars ont été investis, ces dernières décennies pour assurer un programme de stockage de ressources hydriques, et ce dans la construction de barrages et de stations de dessalement. Réchauffement climatique, ou mauvaise gestion, aucun des deux facteurs n'est est à exclure, du fait, que les résultats sur le terrain, ont donné et ce depuis la crise de 2001, que des effets d'annonce, de la poudre aux yeux, véhiculé à travers des chiffres qui ne reflétaient aucunement la réalité.
Car si le changement climatique est indiscutable, l'absence d'une politique prévisionnelle l'est au même titre. C'est dans cette optique, qu'en prévision d'une aggravation de la situation climatique, il est clair que les moyens mis en place ne peuvent mettre le pays à l'abri d'une situation de stress hydrique. C'est le constat objectif, issu d'un état des lieux déjà accablant, qui a causé l'éviction de plusieurs hauts responsables du secteur, ces deux dernières années, sans impact sur le traitement du problème, dans la mesure, où en dehors des quelques gouttes de pluie qui ont fait mine d'abreuver le pays, les besoins demeurent énormes, et imposent la recherche de solutions et d'approches nettement plus efficaces. Et ce, sans parler du volet financier, qui semble avoir été sacrifié pour des considérations politiques, ou par simple incompétence. Car, comme beaucoup de produits indispensables, l'eau que nous consommons est subventionnée du fait que le coût de l'eau potable est de 25 dinars le m3, alors que sa consommation est facturée à 6 dinars. C'est dire ce que la guerre de l'eau peut impliquer comme conséquences sur l'économie nationale.
Cela étant, on n'en est pas encore à l'efficience budgétaire et aux équilibres financiers inhérents à la problématique de l'eau. L'urgence aujourd'hui, est de prévoir des plans d'appoint afin d'affronter la crise imminente de l'eau, et d'éradiquer les niches d'anarchie et du gaspillage qui ont conduit à cette situation. Une épreuve plus que difficile, du fait qu' elle implique de mener plusieurs chantiers à la fois. Car il est incontournable de trouver les moyens d'alléger les affres de la disponibilité de l'eau pour les citoyens, d'assainir le secteur, de concrétiser l'investissement lancé dans le domaine dans les délais, et d'établir des plans de gestion de crise pour s'adapter aux perturbations climatiques. Il est, en effet, clair, que quelle que soit la pluviométrie qui va marquer les prochains mois, elle ne sera pas de grande durée, car elle obéira aux changements qui ne cessent de menacer la planète d'un réchauffement irréversible. 

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