L'Expression

{{ temperature }}° C / {{ description }}

Cité introuvable.

Il annonce une session pour évaluer les dernières réponses de la tutelle

Le Cnapeste maintient la pression

Les parents croisés, hier, dans la capitale, devant les lycées paralysés par la grève, se disent «inquiets» pour la scolarité de leurs enfants.

Le mouvement de grève cyclique, lancé par le Cnapeste, a bouclé, hier sa 6ème semaine. Ce débrayage s'est poursuivi, hier, au deuxième jour et n'a pas, encore une fois, eu l'effet escompté. Une grande partie des enseignants est restée insensible à l'appel à la grève de ce syndicat, dans la capitale et dans d'autres régions. Mais malgré qu'il soit très peu suivi à l'échelle nationale, le débrayage en question se pose comme «un grain de sable dans la machine» du secteur de l'Education nationale. Le temps presse et ne joue pas, en effet, en faveur des élèves, pénalisés depuis déjà 6 semaines par cette grève. Les lycéens de l'Algérois sont les plus touchés par ce mouvement. Le lycée Didouche-Mourad sis à Bir Mourad Raïs demeure l'exemple le plus édifiant. Cet établissement du cycle secondaire est totalement paralysé par ledit mouvement de grève. Des enseignants grévistes rencontrés, hier, devant ce lycée, affirment qu'ils n'ont «ni organisé la tenue des examens, et ne peuvent de ce fait communiquer les notes des examens à l'administration». Cela veut dire qu'«il n'y aura pas de bulletins à la fin du trimestre», expliquent-ils. Chose qui provoque la colère des parents d'élevées pénalisés par ledit mouvement de débrayage. Les parents croisés, hier, dans la capitale, devant les lycées paralysés par la grève, se disent «inquiets» pour la scolarité de leurs enfants. La tutelle n'a pas tardé à réagir. Son chargé de communication les a rassurés en ce qui concerne la résolution de ce problème. Ce responsable, a par ailleurs, fait état d'un suivi très faible de la grève du Cnapeste à l'échelle nationale, à savoir 2%, avec un taux de «0,1% au primaire, 0,9% au moyen et 7,3% dans le palier du secondaire». Cela avant de souligner que le taux de suivi dudit débrayage dans les lycées a faibli, en son deuxième jour. Le taux communiqué, la veille, par la tutelle, était de 7,5% dans ce cycle. Le ministère a insisté sur la fiabilité de ses chiffres, qui sont établis, sur la base d'un système numérisé répertoriant toutes les données, en temps réel et avec précision». «Nos taux sont vérifiables», ajoute le même responsable. Une déclaration qui laisse planer des interrogations sur la fiabilité des statistiques avancées par le Cnapeste. Ce syndicat a donné un tout autre bilan de sa deuxième journée de grève, observée hier. Contacté, par L'Expression, Messaoud Boudiba, son porte-parole, a, en effet annoncé des taux nettement supérieurs à ceux de la tutelle. «Le taux de suivi de l'appel à la grève est de 60 à 85% dans les lycées, de 30 à 70% dans les collèges et varie de 3 à 20% dans les écoles primaires», a-t-il déclaré. Tout cela avant d'affirmer que «les réponses du ministre aux revendications du syndicat, pour éviter l'impasse,
«peinent à convaincre tout le monde».
Il sappuie ses dires sur les résultats des premiers rapports soumis, hier, en début d'après-midi, par les bureaux de wilayas du Cnapeste. Cette association syndicale mobilisera ses troupes pour les journées de demain et après-demain afin d'évaluer les résultats de la réunion ayant regroupé, au cours de la semaine dernière, les représentants du syndicat et les responsables du ministère de l'Education nationale. «Le Cnapeste tiendra, les 8 et 9 courant, une session de son conseil au siège national pour trancher la suite du mouvement de grève», a révélé Boudiba. Le procès-verbal qui a sanctionné cette entrevue indique que le ministère a tranché plusieurs questions, en acceptant «l'organisation d'un concours de promotion aux grades d'enseignant principal et d'enseignant-formateur avant la fin de l'année en cours». Une copie dudit PV, parvenue à notre rédaction, fait également état de l'organisation d'un deuxième concours de promotion, qui aura lieu au cours de l'année 2022. Abdelhakim Belabed a également promis «de verser les arriérés de paiement préalablement cités, et ce, avant le 31 décembre prochain», selon le même P-V. Des réponses qui peinent à convaincre les enseignants grévistes, qui dénoncent leurs mauvaises conditions socioprofessionnelles. Les protestataires réclament la protection de leur pouvoir d'achat par une revalorisation salariale.

De Quoi j'me Mêle

Placeholder

Découvrez toutes les anciennes éditions de votre journal préféré