Béjaïa
La RN 24 en réaménagement
Longtemps affectée par les glissements de terrain et autres affaissements, la RN24 est en réaménagement depuis le mois dernier.
Parallèlement à l'achèvement des travaux de la station de dessalement de l'eau de mer à Tighremt, les autorités de la wilaya de Béjaïa ont entrepris le réaménagement d'un axe routier important qui dessert la région ouest de la wilaya. Il s'agit de la RN 09, qui relie Béjaïa à Alger, par les wilayas de Boumerdès et de Tizi Ouzou. Longtemps laissé à l'abandon, cet axe routier est resté dans un état lamentable depuis plusieurs années. Désormais, un projet de réaménagement est lancé. Il consiste en le bitumage de 39 km de voie à partir de Boulimat, dans la commune de Béjaïa, jusqu'au territoire de Beni Ksila, à l'extrême ouest de la wilaya, soit la totalité de cet axe situé sur le territoire de la wilaya de Béjaïa. Un grand ouf de soulagement pour les usagers, notamment les transporteurs de voyageurs et de marchandise qui ont longtemps souffert de son état lamentable. Les touristes qui choisissent chaque année de se rendre dans cette région pour la période de villégiature auront également le plaisir de retrouver cette route à l'état neuf, puisque le projet serait achevé prochainement. Cette route qui longe le littoral ouest de la wilaya de Béjaïa offre des vues imprenables avec son flan de montagne verdoyant et la beauté de ses plages de sable et de galets.
Cet axe routier souffre également du civisme qui caractérise aussi bien les résidents locaux que les visiteurs. Plus particulièrement en été des monticules d'ordures posées sur les accotements, des eaux usées ruisselant à ciel ouvert font partie du décor des villages touristiques et des hôtels implantés le long du littoral. Géré par trois collectivités, Béjaïa, Toudja et Beni Ksila, la collecte des ordures ménagères n'a jamais été assurée convenablement si bien que souvent des campagnes de nettoyage sont organisées en soutien aux services communaux qui peinent à lever les détritus et autres ordures laissés par les estivants.
D'autres insuffisances relèvent de la nécessité d'implanter d'autres équipements de voirie, dont l'éclairage, des stations-service et des points de collecte des ordures ménagères. Il est prévu également une voie d'évitement de la ville de Béjaïa par une nouvelle route entre la RN24 et la RN12 à partir de Bir Slam, à Amtik n' Tafat sur 20,5 km. Une route qui bénéficiera aussi aux habitants des deux nouveaux pôles urbains, Sidi Boudraham et Ighzer Ouzarif. Présentement, trois entreprises spécialisées ont été retenues pour la réalisation de ce projet de réaménagement de la RN24. Cependant, les usagers des routes nationales de Béjaïa espèrent que le réaménagement de la RN24 ne sera pas soumis aux mêmes conditions que celles en vigueur encore sur la RN12 où les travaux d'aménagement au niveau d'Ibachiren et Mellalal qui obstruent l'entrée et la sortie du chef-lieu de wilaya ne sont toujours pas achevés. L'autre urgence se situe au niveau de la réalisation d'un ouvrage d'art devant relier la pénétrante à la RN12, au niveau du point kilométrique PK11. Ce projet accuse d'importants désagréments aux usagers du CW21, reliant Amizour et El Kseur, et aux automobilistes empruntant la RN75 reliant Amizour et Béjaïa. Du coup, la mise en service de l'échangeur d'Oued Ghir devient de fait l'urgence de l'heure. L'importance de cet ouvrage d'art qui reliera la pénétrante à la RN12 (vers Tizi Ouzou, la zone industrielle d'El-Kseur, Oued Ghir et toutes les villes de l'intérieur de Béjaïa), n'est plus à démontrer de par ce qu'il va induire en matière de soulagement sur le CW21 et la RN75. À Béjaïa, on espère le réceptionner en décembre 2024. Mais ce n'est pas si sûr.