La portée d’une visite
La dernière visite à la cour d'Alger, remonte au 26 août 2024, lors de l'installation des deux nouveaux chefs de la cour, en l'occurrence, la présidente Douniazed Guellati et le procureur général, Lotfi Boudjemââ. Celle de mardi, avait une autre portée. Comme la totalité de la population algéroise, les initiés de la justice, savaient depuis très longtemps, très bien, que les habitants de la capitale, tout comme le reste du pays, avaient en horreur la magistrature, sur ce qui s'est passé durant ces dernières décennies. Pas un national ne vous dirait du bien de notre justice. Il y avait de quoi, puisque cette même magistrature s'en prenait souvent à ses propres enfants, sous le fallacieux couvert de la lutte contre la corruption! Or, depuis l'avènement d'Abdelmadjid Tebboune, le nouveau président de la République, les décideurs et dirigeants de la justice n'ont pas lésiné sur les moyens de lutte contre tout ce qui touche à l'honneur du pays et du citoyen. Et qui, selon vous était chargé de toute cette mission? Abderrachid Tabi, pardi! Oui, le garde des Sceaux, et ministre de la Justice a tout entrepris pour doter les institutions concernées par le «nettoyage voulu par le président de la République. La visite de lundi à la cour d'Alger avait tout pour aller dans ce sens. La manière avec laquelle le ministre a abordé cette visite, laissait sous-entendre que le pays s'apprêtait à de nouveaux et profonds changements, dus à l'introduction d'un souffle nouveau dans l'appareil judiciaire, afin de casser le criard «essoufflement», constaté dès le début de 2024. «Il est grand temps pour les responsables de rajeunir le corps qui a besoin, de se séparer des hommes et des femmes incapables de suivre le rythme effréné des réformes engagées depuis maintenant, quatre longues années.» Confiait une jeune magistrate, emballée par l'afflux vers les cours de centaines de jeunes magistrats, formés par, et pour l'application de la seule loi! En effet, dépassant tout circuit protocolaire, Abderrachid Tabi, le ministre s'est longuement étalé sur les perspectives de la magistrature, devant un parterre de magistrats et surtout de greffiers, hautement salués, pour leur dévouement, et même quelques sacrifices. D'ailleurs, il ne quittera le siège de la cour d'Alger, qu'après avoir pris une photo-souvenir. Auparavant, durant le dialogue qui a suivi un mini-rapport de situation, détaillé par le jeune procureur général, Lotfi Boudjemââ, sur l'état de cette importante juridiction, le ministre a soulevé le sempiternel problème des objets saisis, pour attirer l'attention de tous les concernés, sur l'urgence de prendre les mesures drastiques et adéquates, en vue d'enrayer cet épineux problème. «Tant que des problèmes de cet acabit subsistent, le citoyen ne croira jamais en sa justice! Soyez pragmatiques et souples.» Conseillera vivement Tabi, qui repartit, rassuré par le monumental travail de l'équipe en place, notamment celui relatif à la «détention provisoire», qui reste une mesure exceptionnelle, et dirigée de main de maître par l'incomparable duo des jeunes chefs de cour. Vers les 13 h, le ministre descendra du «Ruisseau» sur la rue «Abane Ramdane» d'Alger - Centre, où s'élève le centenaire tribunal de Sidi-M'hamed». Il sera reçu par le duo de chefs du tribunal, Dalila Issolah et Sami Lihoum. Le tribunal qui abrite en plus les pôles financier et pénal. Là, Abderrachid Tabi, le garde des Sceaux et ministre de la Justice, se régalera des infos savamment donnés par les jeunes et compétents magistrats, qui se livrent aux épineuses investigations, ce qui permettra au pays, de se relever un tant soit peu. Les conditions dans lesquelles évoluent ces jeunes juges et procureurs, sont à louer, car elles offrent tout pour un rendement sain et transparent. Tabi le savait déjà, et les explications données sur place, n'empêchèrent point le ministre, de se prendre en photo avec les gus sur place, en guise de souvenir surtout, au centenaire «Palais de justice» d'Alger, qu'il n'a plus revu depuis 2018, et d'apporter d'utiles conseils appelés à alléger les contraintes rencontrées sur la route.