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Nouvelle grille des salaires de la Fonction publique

L’incompréhension s’installe

Entre la lecture des syndicats et la version officielle des pouvoirs publics, c’est la polémique qui s’installe dans le secteur de la Fonction publique en général et celui de l’éducation en particulier.

Pour les syndicats, l'augmentation nette des salaires ne dépasse pas les 6 000 DA contrairement à ce qu'avance l'expert Noureddine Bouderba, qui l'estime à 13 610 DA pour les catégories supérieures. Le décret présidentiel N° 22-138 du 28 Chaâbane 1443, correspondant au 31 mars 2022, modifiant le décret présidentiel N° 07-304 du 17 Ramadhan 1428, correspondant au 29 septembre 2007, institue désormais la nouvelle grille des salaires des fonctionnaires. La lecture des syndicats de la Fonction publique et les explications des experts des pouvoirs publics ont déclenché un tollé général au sein des fonctionnaires. Ce qui est clair, en première lecture, c'est que cette augmentation des salaires ne concerne que les employés de la Fonction publique, c'est-à-dire qu'elle ne touchera pas les travailleurs du secteur économique, privé ou public ni les retraités, d'une part, et elle n'a pas consisté en la revalorisation du point indiciaire, qui demeure donc toujours à 45 DA d'autre part mais c'est le nombre de points indiciaires, octroyés à chaque poste qui a été augmenté. Pour les syndicats, ceux de l'éducation notamment, l'incidence financière est en deçà des attentes et des promesses faites par les différents représentants des pouvoirs publics. Une augmentation qui est loin de répondre à la chute du pouvoir d'achat des ménages, puisque ces derniers estiment que l'augmentation varie entre 2 900 DA et 6 000 DA, ce qui est réfuté par les pouvoirs publics qui estiment que cette augmentation est plus importante que ne pensent les syndicats. Qui a tort et qui a raison? En l'absence de communication objective, c'est la libre interprétation des chiffres. Chacun y va de sa lecture, sa compréhension et sa conviction. Et la polémique a désormais enflé au premier jour de la reprise des cours, dans le milieu scolaire. Aujourd'hui, plus que jamais, des fiches de paie à blanc sont plus que recommandées pour couper court aux spéculations tous azimuts. En cette période de polémique et de débats plus ou moins stériles nous avons demandé l'avis des experts en la matière. Pour Noureddine Bouderba, militant syndicaliste, expert des questions sociales et du monde du travail, qui a accordé un entretien à un journal électronique, «cette augmentation n'a pas touché uniquement l'indice minimal, mais elle a touché horizontalement, tous les indices d'échelons; à chaque fois que le salaire du fonctionnaire passe à l'échelon supérieur, il engrange d'autres points indiciaires qui serviront au calcul de son salaire de base», a-t-il déclaré, avant d'expliquer: «Le nombre d'échelons supplémentaires qui a été octroyé à chaque poste de travail varie de 50 points pour l'indice minimal à 248 points pour la plus haute catégorie, à l'échelon 12». Pour cet expert, qui a travaillé sur la nouvelle grille des salaires, le gain sur le salaire de base brut varie de 2 250 DA à 11 160 DA correspondant à l'indice d'échelon 12, le fonctionnaire à l'échelon 6 aura, quant à lui, un gain de 4 680 DA, et ce: «quelle que soit la catégorie», précise-t-il. En prenant donc en compte les primes et les indemnités, le gain en salaire net variera de 2 720 DA pour le plus bas salaire (débutant, indice minimal) à 13 610 DA pour un haut salaire classé dans une catégorie supérieure. Il estime par ailleurs, «qu'une augmentation du Snmg et de tous les salaires (du secteur économique public et privé, pensions de retraite) est indispensable, voire une urgence nationale pour rattraper la chute du pouvoir d'achat qui touche toutes les couches de la société». 

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