L'Expression

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Grève des enseignants d’Oran

L’imbroglio

Après plusieurs semaines de grève, les enseignants continuent à hausser le ton, tout en ne comptant pas camper sur leurs positions.

C'est énorme! La situation va de mal en pis. Malgré le recul et la rétractation de plusieurs dizaines d'enseignants, qui ont regagné les estrades des classes, ils sont tout de même nombreux à exhiber la menace, et pas des moindres, il s'agit du boycott de la surveillance des examens de fin d'année, BEM et baccalauréat. «Tout va se décider demain (aujourd'hui Ndlr)», dira un enseignant gréviste, expliquant que «des mesures seront prises par l'ensemble des 14 syndicats ayant soutenu notre mouvement de grève». Un tel fait laisse pantois plus d'un parent d'élève et d'autres sont sidérés vu la situation de pourrissement qui a subitement caractérisé le secteur de la santé, faute d'un dialogue sérieux. La confusion est, pour ainsi dire totale. Les parents d'élèves ne savent plus à quel saint se vouer. «Nous n'assumons aucune responsabilité dans la dégradation de la situation», se disculpe l'enseignant, accusant le ministère de tutelle d'avoir «très mal géré la crise en ne prenant pas le taureau par les cornes pour décider des mesures revendiquées par les enseignants ayant tiré l'alarme depuis plus de deux mois». Après donc plusieurs semaines de grève, les enseignants de la wilaya d'Oran continuent à hausser, de jour en jour, le ton tout en ne comptant pas camper sur leurs positions, faisant valoir leurs revendications qu'ils ont entérinées. Soutenus, cette fois-ci, par au moins 14 syndicats, soit les grévistes, les enseignants, font état de six revendications principales à satisfaire immédiatement par le département de Mohamed Ouadjaout. Il s'agit essentiellement de revendications socioprofessionnelles comme l'augmentation des salaires, l'intégration de l'ensemble des enseignants et les employés de l'éducation ayant exercé à titre de contractuels. Dans le communiqué qu'ils ont rendu public jeudi, ils ont plaidé la révision effective du système d'indemnités et des primes, la remise en place inconditionnelle de la retraite proportionnelle tout en considérant que l'enseignement constitue un métier pénible, et plaident la révision de ce qu'ils qualifient de «défaillances du statut» de l'enseignant, appelant à la révision du système d'éducation et la réforme du système pédagogique. Ce mouvement a commencé lorsque plusieurs enseignants ont lancé un mouvement de protestation, suite à la non-perception de leurs salaires. Cette dernière revendication n'est pas la seule condition pour la reprise des cours puisque les contestataires ont soulevé d'autres points qui leur semblent très importants pour un secteur aussi sensible, comme la revalorisation du point indiciaire, la revalorisation salariale pour un meilleur pouvoir d'achat, la révision du programme scolaire, l'intégration des contractuels.
Un mouvement qui a démarré à Oran, en raison d'un retard de versement de salaires. Mises en avant par les contestataires, d'autres revendications concernent pratiquement l'amélioration des conditions socioprofessionnelles des employés du secteur, synonymes, pour eux d'une meilleure considération. «Les enseignants exigent des garanties», estimant que «les problèmes posés étaient récurrents dans le passé», a indiqué un enseignant, précisant que «le mécontentement ne concerne pas que les enseignants», avant de rappeler que «le mouvement est né en dehors du cadre syndical». Exaspérés par les conditions socioprofessionnelles qu'ils jugent lamentables, les enseignants comptent radicaliser leur mouvement en boycottant la surveillance des examens de fin d'année.

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