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Virée chez les villageois des hautes montagnes de Béjaïa

L’hiver est moins rude

Le quotidien des populations des montagnes s’est beaucoup amélioré. Une amélioration induite aussi bien par l’arrivée du gaz de ville que par la joie procurée par la neige et l’affluence de visiteurs.

L'hiver s'est installé en Basse Kabylie. Le manteau de neige embellit les villages situés sur les hauteurs des deux versants des monts longeant les deux rives de l'oued Soummam. Les chutes de neige enregistrées depuis une quinzaine de jours sur le massif de l'Akfadou et du Djurdjura sont visibles de loin. Les visiteurs affluent. Ce week-end, les citadins étaient très nombreux à rendre visite à ces régions, Tel un manteau blanc, épais et harmonieux, la neige couvre les plus hauts villages: Akfadou, Adekar. Le blanc, qui s'étale à vue d'oeil, tapissant le vert habituel de la forêt, donne plus de lumière. Cela procure de la joie aussi et cela attire. Hier, le sommet sur lequel est implantée la station de la TDA ex-RTA, culminant à plus de 1 623 m était le centre de curiosité des citadins venus principalement de la ville de Béjaïa. Le voyagiste Flycoyages a eu l'idée géniale de programmer une virée touristique, qui met en valeur les potentialités de cette région où le thermomètre a chuté terriblement. Le froid a pris place. Cela n'a pas empêché ces visiteurs de profiter de la poudreuse et d'apprécier une vue imprenable sur la vallée de la Soummam et des villages en contrebas, tous aussi couverts par la neige. Des villages où une vie, jadis difficile, s'est améliorée ces dernière années. L'arrivée du gaz de ville est pour beaucoup dans ce changement dans la qualité. Les habitants des communes enneigées ont beaucoup moins de soucis. La pénurie des bonbonnes de gaz relève désormais du passé même si quelques villages attendent toujours d'être raccordés au réseau. Mais pour eux aussi, la pénurie de bouteilles de gaz butane n'est plus de mise. L'offre est largement suffisante pour parer à toute éventualité de fermeture de routes, d'autant plus que ces régions ont, encore cette année, bénéficié de chasse-neige. Alors que les citadins remontent sur les hauteurs, à la découverte de la poudreuse, les villageois, quant à eux, descendent aux chefs-lieux des communes situées un peu plus bas et loin de la neige ou dans les villes, pour les commissions, afin de passer un moment dans les cafés, histoire aussi de s'informer de l'actualité. Mais tout le monde ne peut pas s'offrir ce luxe. Au-delà de la joie que procure l'arrivée de la neige, les traditionnels désagréments du manque de gaz butane semblent avoir disparu. La rareté de ce combustible dans tous les villages n'est plus de mise tout comme les tensions qu'elle génère, en cette période de grand froid. Dans cette localité montagneuse, plus familière de la forêt que de la ville, la population, qui avait recours au bois pour se réchauffer, a beaucoup diminué et c'est toute une forêt qui a été épargnée par le massacre à la tronçonneuse pour renouer avec l'autre rôle, celui d'attirer les visiteurs en villégiature. Les autorités semblent avoir tiré quelques leçons du passé. Dès le moindre bulletin spécial, météorologique les engins de déneigement remontent vers les villages les plus élevés des communes. La route était, hier, ouverte jusqu'au plus haut sommet. Même les bus ont eu droit à l'accès. N'est-il pas temps pour ces milliers de jeunes qui vivent de la vente du bois de chauffage pour se reconvertir en guides touristiques, eux qui connaissent mieux que quiconque les secrets de la forêt?

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