L'APW mobilise 10 milliards de centimes

Quelque 10 milliards de centimes de plus sont consacrés en subventions à l'opération «Solidarité Ramadhan 2023» à travers toutes les communes de la wilaya de Tizi Ouzou. C'est ce qu'annonce l'Assemblée populaire de wilaya, qui explique, dans son communiqué, que le montant total alloué pour cette opération s'élève ainsi à plus de 45 milliards de centimes (455605000 DA), avec 32 milliards (325605000 DA) engagés sur les fonds de la Csgcl, et trois milliards (30000000 DA) engagés par la direction de wilaya de l'action sociale et de la solidarité (DASS). Dans son même document, l'APW assure de sa disponibilité, «en cas de besoin supplémentaire, à mettre encore plus de moyens pour la réussite de cette opération».
Ces montants sont destinés à couvrir relativement, les besoins des familles en grandes difficultés durant le Ramadhan. Une opération solidarité en amont, qui s'accompagne d'autres actions en aval, sur le terrain, via des initiatives aussi louables. C'est justement en aval que la solidarité prend toute sa signification, avec l'ouverture des restaurants Er-rahma qui ne sont pas uniquement, il faut le dire, la destination des voyageurs.
Beaucoup de personnes y vont, car n'ayant pas assez de nourriture à la maison et préfèrent y recourir, discrètement bien évidemment.
Ces points de chute, qui se multiplient durant le mois de Ramdhan, sont d'une très grande importance. L'année dernière, ils étaient plus d'une dizaine, rien que dans la ville du chef-lieu de wilaya. Un fait a été constaté, d'ailleurs, par de nombreuses personnes et n'ont pas hésité à exprimer leur gratitude aux personnes en charge de ces restaurants. «On ne peut pas le remarquer quand on n'est pas dans cette situation. L'an dernier, j'ai rompu le jeûne, pendant presque la moitié du mois de Ramdhan, dans un restaurant Er-rahma de la ville de Tizi Ouzou». À la question de connaître les raisons, parce qu'il était visiblement aisé, notre interlocuteur nous expliquera qu'il avait sa femme hospitalisée au niveau de la clinique de maternité Sbihi Tassadit. «Je devais passer presque toute la journée à Tizi Ouzou pour des radios, des analyses et autres nécessités pour la malade.
Alors, je me retrouvais sur les lieux à la rupture du jeûne. Au premier jour, une personne me demande si j'ai de quoi rompre le jeûne et ma réponse était négative, à l'exception bien sûr des restaurants ouverts mais trop chers. Alors la personne me montre un restaurant Er-rahma tout à coté de l'établissement. Croyez-moi, j'ai passé des moments qui me faisaient oublier mes soucis.
L'ambiance, en plus de la nourriture, était excellente. Je n'oublierai jamais», raconte-t-il, avec émotion.
Enfin, il faut rappeler aussi le formidable travail effectué chaque année, sur le terrain, au niveau des communes, par les adhérents des associations et du Croissant-Rouge algérien. Une tâche qui révèle l'ancrage de l'humanisme dans la société algérienne, laquelle ne demande que des mécanismes de se manifester dans toute son étendue.