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Béjaïa

Karim Khima ou l’écologiste passionné

Il est connu pour ses positions engagées en faveur de la protection de l’environnement.

Il n'est pas à sa première poursuite. Karim, militant écologiste et président de l'association «Ardh» pour la protection de l'environnement de Béjaïa, subit une pression terrible. Karim Khima a été condamné, avant-hier, à 6 mois de prison avec sursis par la cour de Béjaïa. Le juge a, en effet, confirmé le réquisitoire du ministère public lors d'une précédente audience tenue le 15 du mois en cours. Cette peine est assortie d'une amende forfaitaire de 30.000.00DA.
Karim Khima, défenseur de la nature, a été poursuivi en justice par le gérant du parc d'attractions «Ali Baba», situé à l'intérieur de la surface du lac Mézaïa, à Amriw, pour «diffamation». Karim Khima avait, pour rappel, fait partie de plusieurs dizaines de personnes mobilisées dans une action de protestation, exigeant «la protection» et le classement de ce lac comme parc naturel. Le président de l'association pour la protection de l'environnement, «Ardh» n'est pas à sa première poursuite judiciaire. La justice a déjà été saisie, pour diffamation, par un promoteur immobilier privé, à la suite d'une protestation initiée par 13 associations afin d'exprimer leur opposition à un projet de construction d'une promotion immobilière de 36 logements, sur un terrain boisé et contenant des vestiges historiques, au niveau du boulevard Mohamed Hafed. Lors de l'examen de l'affaire, le procureur près le tribunal de Béjaïa avait requis 6 mois d'emprisonnement. Karim Khima a été tout simplement acquitté.
Connu pour ses positions engagées en faveur de la protection de l'environnement et de la préservation du patrimoine matériel et immatériel de la région ainsi que sa lutte contre les promoteurs immobiliers et la mafia du foncier, Karim Khima est poursuivi dans de nombreuses affaires.
Le président de l'association écologiste «Ardh» est très actif sur le terrain et les réseaux sociaux, en dénonçant les promoteurs immobiliers, les industriels, la complicité des autorités locales et le squat du foncier, à Béjaïa. Il est connu surtout pour sa spontanéité à réagir contre tout ce qui porte préjudice à travers des actions de protestation, mais également des initiatives, de campagnes de nettoyage des sites et cours d'eau, avec beaucoup d'autres militants.
Depuis des années, ses camarades militants et lui n'avaient pas cessé de lutter contre les promoteurs publics ou privés ainsi que les squatteurs et les projets de constructions illicites qui ravagent le littoral boisé de la commune de Béjaïa, avec tout ce que cela comporte comme atteintes au patrimoine naturel, culturel et historique de la ville aux 99 savants, durant son âge d'or.
L'éveil pour la défense de la nature et contre les ravages dont se rendent coupables certains individus, remonte à quelques années. Depuis, Karim Khima et ses camarades militants se trouvent au-devant d'une démarche sans relâche par des sit-in et des correspondances interpellant les autorités concernées. Ce groupe de militants, qui n'en finit pas de s'attirer la sympathie des citoyens de la ville, mais également la colère des promoteurs et squatteurs, s'informe des nouveaux projets et mobilise vite des habitants et des sympathisants dès qu'il y a véritablement menace. Car la lutte est menée pour les générations montantes. En douceur et calmement, ces militants expriment, alors leur désaccord pour tel ou tel projet et finissent souvent par faire reculer les menaces et le danger qu'encourent les espaces verts de toutes sortes. Depuis sa création, l'association «Ardh», qui signifie «Terre», a investi dans la sensibilisation à l'environnement en initiant régulièrement des «campagnes» de nettoyage des plages et des montagnes, avec des écoliers, pour rendre ses lettres de noblesse à la ville de Yemma Gouraya.

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