L'Expression

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Dangers du stress hydrique et érosion du pouvoir d’achat

Gare à la fracture sociale!

Quand on navigue à vue et sans un cap qui détermine les tenants et les aboutissants d’une démarche et d’une stratégie de gestion, on ne peut que récolter une situation le moins que l’on puisse dire désastreuse et porteuse des signes de colère.

Le stress hydrique dans lequel s'est engouffré le pays ne saurait être une affaire d'explications relevant des arguties en rapport avec la sécheresse et le caractère semi-aride de notre climat. La rareté du l'eau relève d'une préoccupation politique de premier ordre, ce n'est pas avec des réponses «prêt-à-porter» que la crise et le stress hydrique seront résolus in extremis.
Le gouvernement assume pleinement et sans ambages les conséquences d'une gestion biscornue et abracadabrante relative à la crise d'eau dont des pans entiers de la société subissent ses fatras et ses supplices.
Les responsables en la matière savent que la sécheresse est l'un des éléments qui se présentent comme une problématique chronique et drastique pour le pays. En politique les choses se font sur la base d'une prospective en bonne et due forme pour répondre à une multitude de situations qui pourront causer des problèmes et susciter des grognes et des troubles dans un Etat digne de ce nom.
La tolérance zéro n'existe pas quand il s'agit d'assumer une responsabilité politique dont les prérogatives sont entièrement mises à disposition pour exiger des résultats. La crise d'eau devait être soulevée à la fin de la saison hivernale et l'approcher avec rigueur et application en recourant à des moyens alternatifs pour éviter au pays de se retrouver dans une spirale de stress hydrique des plus chaotiques comme c'est le cas aujourd'hui.
Gérer c'est prévoir... sans cette conception et cette imagination créative, la politique devient synonyme de charlatanisme et du rafistolage.
On ne gère pas un pays comme l'Algérie par des attitudes et des démarches hybrides et pétries de médiocrité et d'incurie.
Le citoyen a besoin surtout de réponses concrètes à travers des résultats qui se matérialisent d'une manière palpable. Les responsables des départements ministériels doivent apprendre à ne pas verser dans l'argumentaire dépouillé de tout sens de la réalité et de la créativité. Ils doivent rompre avec la gestion des crises en se projetant dans une perspective préventive qui se focalise sur des études et des prévisions dont l'approche relevant de la prospective doit constituer l'alpha et l'oméga de sa préoccupation centrale pour endiguer les crises et juguler les situations de blocage et d'impasse.
La problématique de la rareté de l'eau s'applique à d'autres questions d'importance publique et sociétale. Il s'agit de la gestion des affaires courantes et quotidiennes des citoyens lambda. Rien ne se fait sur la base d'une approche conçue et entretenue selon la norme obéissant à une réflexion ou à une étude en bonne et due forme en mesure de justifier les choix et les décisions prises en la matière. Les augmentations des prix des produits alimentaires destinés aux couches larges de la société se font avec frénésie sans que cela soit réglementé ou expliqué. L'alibi et l'argutie qui consistent à dire que les prix sont déterminés par la loi du marché ne tiennent pas la route, surtout quand ce marché est entre les mains de groupes mafieux qui régentent les marchés de gros sans se soucier outre mesure quant au respect du Code de commerce en matière de facturation et d'augmentation des prix en dehors du circuit légal et transparent dont les représentants de l'Etat sont responsables quant à ses mises en oeuvre et application sans scrupules.
Le pouvoir d'achat des couches larges de la société y compris les couches moyennes est en train de connaître une érosion historique. Mais cela ne perturbe nullement le gouvernement, il se met dans une posture d'acquiescement sans pour autant assumer sa responsabilité et faire en sorte de faire bouger les lignes.
Quand on navigue à vue et sans un cap qui détermine les tenants et les aboutissants d'une démarche et d'une stratégie de gestion, on ne peut que récolter une situation le moins que l'on puisse dire désastreuse et porteuse des signes de colère et de fracture sociale dont les conséquences seraient incontrôlables.
Le peuple c'est d'abord le pain, sans pain la paix sociale risque de s'évaporer dans l'air et les symptômes d'une crise profonde risquent de se manifester avec une violence sociale intenable et incontrôlable.

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