L'Expression

{{ temperature }}° C / {{ description }}

Cité introuvable.

Oran

Des salles de cinéma à l’arrêt

Contrairement aux années 1970 et 1980, les salles de cinéma d’Oran sont vides. Elles ne drainent plus les foules d’antan.

Contrairement aux décennies 70 et 80, les salles de cinéma d'Oran sont vides. Elles ne drainent plus les foules d'antan, à l'exception de la cinémathèque d'Oran, du cinéma Saâda (ex-Colysée) exploité par l'Office national de la communication et de l'information en organisant des séries de projections discontinues. La salle Le Maghreb (ex- Le Régent) est réservée aux spectacles de chants et de musiques comme du genre andalou. Le cinéma El Feth «ex-Pigalle) abrite de timides activités comme des expositions, le Murdjadjou (ex-Balzac) fonctionne dans des conditions tant bien quel mal, alors que d'autres salles ont complètement baissé rideau. Il s'agit du Lynx, cinéma du passage d'Afrique, le Mogador dans le quartier ex Cavaignac, Rex à Plateau etc. Ces dernièrs sont dans un état de délabrement.
Le cinéma Marhaba (ex- L'Escuriale) est en travaux de réhabilitation. D'autres sont transformés en sandwicheries pendant que certainss sont complètement rayés du paysage cinématographique de la ville d'Oran. Au jour d'aujourd'hui, l'on se retrouve avec quatre salles de cinéma fonctionnant en boitant dans une ville qui comptait, dans les années 1960 et 1970, près d'une quarantaine de salles de projection. Difficile d'expliquer ce laisser-aller compte tenu de la complexité du dossier. Tout a commencé par la concession de l'exploitation, en qualité de salles de projection, de ces salles au profit de tierces personnes. Faute de suivi et de contrôle rigoureux, plus d'un exploitant imposait sa gestion propre à lui à telle enseigne qu'une salle de cinéma a totalement disparu. L'assiette foncière l'ayant abritée des décennies durant, a servi pour la construction d'un hôtel privé. Au jour d'aujourd'hui, l'on se retrouve avec un dossier à la fois lourd et complexe, notamment dans le volet lié à la situation administrative et juridique de toutes ces salles qui ont constitué la fierté des cinéphiles algériens en général et oranais en particulier. Et ce n'est pas tout.
La wilaya d'Oran, compte tenu de ses cités, sites et autres repères naturels et historiques, constitue, à plus d'un titre, un studio à ciel ouvert pouvant servir aux tournages de toutes les formes de films, longs et courts métrages, en plus des feuilletons. Là aussi, l'on se retrouve avec une industrie cinématographique totalement à l'arrêt. Depuis pratiquement 2013, année durant laquelle a été tourné le long métrage «L'Oranais» de Lyès Salem, la manivelle n'a pratiquement pas tourné. Pour tourner ce film, le réalisateur Lyès Salem n'a aucunement fait appel aux grands studios hollywoodiens. Il s'est contenté d'opter pour le studio en l'état avec son charme à l'état brut, la nature réelle, et sans maquillage, des lieux. Pour preuve, il a, dans ses repérages, opté pour les rues, les bâtisses d'Oran, la forêt de Msila et autres sites pittoresques. À cela s'ajoute cette intense boulimie de ces centaines d'Oranais et de ces Oranaises quant à jouer dans les films tournés à Oran. Dans ce chapitre bien précis, plusieurs dizaines de personnes, de différents âges et sexes, ont pris part au tournage des films «L'Oranais» de Lyès Salem, et auparavant «Zabana» de Saïd Ould Khelifa, pour ne citer que ces deux films dont les réalisateurs ont réussi le coup à grande échelle. D'ailleurs, ces oeuvres se sont taillé plusieurs Prix dans des grandes manifestations cinématographiques.IL est temps de relancer ce secteur. Dans un passé très récent, le ministère de la Culture et des Arts a fait état de l'élaboration des cahiers des charges relatifs à l'investissement dans le secteur de la culture, dont l'exploitation des espaces et des salles de cinémas. L'ancienne ministre, Malika Bendouda, a même annoncé le lancement du projet cinématographique, outre l'ouverture imminente du complexe de cinéma composé de trois salles dans la wilaya d'Oran.

De Quoi j'me Mêle

Placeholder

Découvrez toutes les anciennes éditions de votre journal préféré

Les + Populaires

(*) Période 7 derniers jours