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Affaires religieuses

Comment immuniser les mosquées de la République

Il est à rappeler que les lieux de cette de la République avaient connu, par le passé, une grande offensive par ce qui a été qualifié de véritable déferlante salafiste.

La question du discours religieux reprend de plus belle sur la scène nationale et plus précisément dans les mosquées de la République. C'est ce que le ministre des Affaires religieuses et des Wakfs, Youssef Belmehdi, a fait savoir lors d'une rencontre avec les imams, les cheikhs et les cadres du secteur. Cette réunion s'est focalisée sur l'urgence d'adopter «un discours religieux qui valorise les valeurs religieuses et la conscience sociale», a-t-il soutenu.
Belmehdi a rappelé à l'adresse des imams que «ces derniers sont tenus d'adopter un discours modéré à la mosquée, qui valorise les valeurs religieuses et la conscience sociale, fondé sur des conseils et une orientation religieuse dans le cadre d'une autorité religieuse authentique et de constantes nationales, notamment à la lumière du renouveau et des changements dont le monde est témoin à tous les niveaux», a-t-il insisté. Le discours religieux est considéré comme un élément sensible, compte tenu du fait qu'il véhicule des idées et des allégories, dans certains cas. La rencontre qu'avait organisée le ministre avec les imams, cheikhs et cadres du secteur, se veut une sorte de rappel quant à la vigilance qui devrait être de mise et ne pas perdre de vue la menace des représentants et des tenants du discours haineux et violent, pour ne pas dire radical.
L'expérience algérienne en la matière avait montré que les mosquées peuvent se transformer en un espace d'hostilité contre les références de la République et surtout celles religieuses adoptées par l'État dans ses discours religieux dont le référentiel se manifeste à travers des idées et des conceptions qui remettent en cause l'approche extrémiste et radicale laquelle est défendue par un certain conglomérat se revendiquant de la justesse de son discours et de l'ubiquité de sa «doctrine» religieuse qui nécessite d'être soutenue par tous les moyens possibles pour lui permettre d'avoir la suprématie au sein des lieux de culte et pourquoi pas dans les manuels scolaires et les programmes télévisés et médiatiques bien orientés, pour faciliter l'endoctrinement et l'embrigadements des générations montantes dans la perspective de les préparer à défendre le semblant de projet de l'État islamique comme ils aiment à le répéter à qui veut les entendre.
Cette rencontre s'impose comme un rappel afin de garder la vigilance intacte et de renforcer la démarche préventive comme seul moyen à même de préserver les mosquées de la République au risque de les voir basculer vers l'obscurantisme si cher aux forces rétrogrades qui visent à asseoir un corpus religieux avec un discours moyenâgeux et en totale rupture avec les exigences de l'heure et les défis qui se dressent à l'Algérie sur le plan géostratégique aux plans régional et international.
Valoriser les critères religieux et la conscience sociale à travers un discours modéré, comme cela vient d'être rappelé par la tutelle, implique surtout la détermination des imams des mosquées de la République à bénéficier de plus de formation répondant aux enjeux de l'heure et en relation organique avec les mutations que connaît le monde d'aujourd'hui.
Le discours religieux fondé sur l'extrémisme radical et l'exclusion de l'autre ne peut être banni dans les mosquées qu'à travers une surveillance émanant de la formation des imams, en leur inculquant la nécessaire réalité de l'ouverture sur le monde moderne et la tolérance comme seuls critères à même de permettre au pays d'intégrer le gotha des nations modernes. 

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