Boufarik et la reprise des audiences
Amal Kara, la douce présidente du tribunal de Boufarik, et Hadj Med Lamari, procureur de la République se sont vite remis au boulot une fois que les gros congés d'été, eurent rendu le dernier souffle. Mardi dernier, à neuf heures trente cinq, nous pénétrons dans le très vaste guichet unique du plus grand tribunal de Boufarik. Il y avait un monde fou. Mais il y avait aussi de l'ordre, de la confiance d'un public, plutôt rural que citadin, habitué à toutes ces attendues cohues, reste bon enfant. Parmi ce monde, il y avait une quarantaine d'avocats et robe noire, qui eux aussi, faisaient bon coeur contre mauvaise fortune, et donc, patientaient, le temps de l'établissement du document demandé. Et voilà la présidente du tribunal qui était descendue surveiller les travaux, mais aussi, donner un coup de main si nécessaire. Amal Kara, cette magistrate en «diamant», était debout au milieu des gens qui savaient qu'ils étaient au bout de leurs peines. La présence physique de la vaillante présidente, n'était pas «policière», mais maternelle. En la voyant en chair et en os, les greffiers étaient subitement mieux armés, pour la suite de la journée. Il y a des journées comme»ça», où la présence du procureur de la Rrépublique, ses adjoints ou de celle de la greffière en chef, devient impérative dans ces cas-la la droite du guichet unique, le bureau de l'orientation du public, ne désemplit pas, à l'intérieur, Sarah Tabarout, la numéro deux du parquet local, entourée de deux magistrats, dont un, du siège, reçoit avec une élégance, dont elle seule possède le secret. Signalons au passage, que la plus vaste et coquette juridiction de la Mitidja sert aussi au tribunal criminel de la cour de Blida, 1ère instance, et reste en voie de libérer totalement des mille et un tracas de la cour-mère.