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Conférence africaine de recherche en informatique et en mathématiques

Béjaïa accueille la 17e édition

Cet événement est organisée par l’unité de recherche Lamos (Université de Béjaïa) en partenariat avec plusieurs institutions spécialisées en Algérie et à l’international.

Il y a 32 ans à Yaoundé (Cameroun 1992), des mathématiciens, des informaticiens, des spécialistes des différentes disciplines du numérique et des gestionnaires d'entreprises s'associaient pour créer le 1er Cari (Conférence africaine de recherche en informatique) et en mathématiques appliquées. Un fruit de la coopération internationale entre instituts de recherche africains, européens et américains.
Cette grande manifestation scientifique s'organise tous les deux ans. Elle a fait le tour de l'Afrique depuis son lancement, la première fois en Algérie en 2012, avant d'atterrir à Béjaïa, la ville savante, cette année, dans sa nouvelle version Cari'2024. Son organisation à Béjaïa n'est que reconnaissance à une ville des savants qui a joué le rôle de véritable métropole et de carrefour sur le plan des sciences. Outre l'astronomie, la médecine, les sciences religieuses, la sociologie et l'histoire, les mathématiques vont connaître un essor important à cette époque. C'est, en effet, de Béjaïa que le savant italien Leonardo Fibonacci importe les chiffres arabes en Europe, en particulier dans une Italie médiévale encore dominée par la numération romaine.
C'est l'auditorium du campus de Targa Ouzemour de l'Université Abderrahmane-Mira de Béjaïa qui a abrité, du 23 au 26 novembre 2024, les travaux de cette 17e Cari'2024. Elle est organisée par l'unité de recherche Lamos (Université de Béjaïa) en partenariat avec plusieurs institutions spécialisées en Algérie et à l'international, et sous l'égide de l'ASDS (African Society In Digital Science). Cet événement scientifique est qualifié par le Pr Djamil Aissani, président de la société savante Gehimab, dans son allocution d'ouverture, comme «un environnement dynamique de coopération qui rassemble chercheurs et décideurs dans les domaines de l'informatique et des mathématiques appliquées», tout en retraçant le parcours riche et varié qu'a connu et réalisé cette coopération depuis sa création.
Pour la présente édition, selon notre interlocuteur, Pr Aissani en l'occurrence, c'est la dimension scientifique et internationale des organisateurs locaux, à savoir l'unité de recherche LaMet le laboratoire LiMED de la Faculté des sciences exactes qui a été à l'origine du choix de Béjaïa. À cet effet, les comités d'organisation ont reçu 216 propositions de communication de 28 pays différents, parmi lesquels 16 pays africains. Le Pr Aissani précise que l'intérêt «des travaux susceptibles de contribuer au développement scientifique et technologique, à la sensibilisation à l'environnement et à la gestion des ressources naturelles», tout en estimant que l'ASDS peut devenir «une fantastique opportunité de contact et de coopération en Afrique».
Cette manifestation a été aussi l'occasion d'associer la communauté estudiantine africaine de l'université de Béjaïa à cette grande manifestation scientifique, tout en mettant en exergue la politique d'ouverture de l'Algérie sur le continent africain depuis son indépendance, affirmant qu'aujourd'hui il y a «une véritable prise de conscience que l'avenir de notre pays c'est l'Afrique», rappelant ainsi la création, pour la première fois, d'un secrétaire d'État chargé des affaires africaines, l'ouverture de succursales de banques dans plusieurs pays africains et la mise sur pied d'une agence de réalisation de projets en Afrique, sans omettre de souligner la politique africaine de l'Université de Béjaïa en matière de formation et de promotion des échanges scientifiques. À cet effet, le Pr Idjedaren Kassa, vice-recteur chargé de la recherche, a indiqué que l'Université de Béjaïa a accueilli, cette année, 377 étudiants provenant de pays africains.
Le programme de cette 17e édition était riche, aussi bien sur le plan scientifique, puisque plusieurs ateliers et plénières lui ont été consacrés, que sur le plan touristique et culturel puisque les organisateurs locaux ont concocté un circuit en la matière à la hauteur avec, cerise sur le gâteau, une soirée musicale alliant le patrimoine musical andalou, représenté par l'orchestre cadet de la dynamique association cheikh Ahbab El Bejaoui, d'une part, et une fresque musicale africaine somptueusement jouée par des artistes chanteurs africains, d'autre part.

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