L'Expression

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Tizi Ouzou

Au rythme de Timechret

Une tradition célébrée avant l’entame des travaux des champs. Un symbole de la communion, de la fraternité, du partage et surtout de la paix entre les villageois.

Ce week-end a été marqué par l'organisation du traditionnel rituel de Thimechret à travers un grand nombre de villages de la wilaya de Tizi-Ouzou. Une coutume qui représente le coup d'envoi des travaux des champs. C'est en quelque sorte, le lancement officiel de la saison agricole chez nos ancêtres qui ne se lançaient dans les travaux des champs qu'une fois le rituel accompli. C'était aussi, une prière à Dieu pour la réussite et l'abondance des récoltes. La date de ce rituel coïncide officiellement avec le 28 octobre, du calendrier grégorien, mais la vie moderne a fait que les populations organisent le traditionnel partage de la viande et le met de couscous durant un week-end afin de permettre à tout le monde d'y prendre part. A l'instar des villages de la wilaya, la localité Sidi Mohand Outouati, située dans la commune de Boudjima a été au rendez-vous avec la traditionnelle et incontournable Thimechret. Les villageois sont sortis tôt dans la matinée de cette journée de mardi. La place du village se remplissait peu à peu et à mesure qu'arrivaient les villageois. Les jeunes étaient déjà l'oeuvre dans les opérations de dépeçage du voeu. Le partage de la viande en parts égales entre les familles est une autre mission assignée à un autre groupe de jeunes qui doit rigoureusement veiller à l'équité du partage. A midi, la viande, emballée, à parts égales, dans des sachets était prête à être distribuée aux villageois. Ce qui ne veut cependant pas dire que la communion est terminée. Il reste encore un autre rituel tout autant important si ce n'est plus. En effet, après cette opération, la place du village se vide. Mais pas pour longtemps. Environ un quart d'heure plus tard, les villageois commençaient à réapparaître avec un grand plat de couscous entre les mains. La traditionnelle coutume du partage d'un couscous à la place du village vaut encore son pesant d'or. C'est le symbole de la communion, de la fraternité, du partage et surtout de la paix entre les villageois. Dans la tradition, le partage de la nourriture est un gage de paix entre les personnes et les familles. Aussi, sur la place, les villageois, toutes catégories d'âge, étaient disposé en petit groupes autour d'un plat de couscous. La tradition veut aussi que personne ne mange de son plat mais plutôt de celui d'un voisin sans distinguer lequel. Ce n'est qu'après ce rituel que les travaux des champs peuvent commencer. Labourer sa terre, défricher et planter sont désormais autorisés et les familles peuvent espérer l'abondance. A faire remarquer enfin, que l'utilisation des moyens modernes dans l'agriculture n'implique pas automatiquement l'abandon de ces traditions. Bien au contraire. 

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