2950 aides consenties à Bouira

Dans le cadre des initiatives et autres stratégies mises en place pour concrétiser l´indépendance alimentaire, le programme de développement et de l´aménagement rural représente une priorité. L´objectif vise à fixer les agriculteurs en leur octroyant les moyens financiers pour rénover, réhabiliter ou construire leurs demeures. L´aide d´un montant de 50 millions de centimes est attribuée par la Caisse nationale du logement aux personnes recensées par les communes. La wilaya de Bouira a, à ce jour, bénéficié de 2950 aides. Le taux d´attribution diffère d´une commune à une autre. La palme dans l´application revient à la daïra d´Aghbalou avec plus de 60 %. A l´inverse, la daïra de M´Chedallah, à l´extrême est de la wilaya, comptabilise 32 %. La wilaya de Bouira, dont la densité rurale est de loin supérieure à la densité urbaine a initié des décisions pour dynamiser l´opération. Ainsi, les décisions d´octroi sont décentralisées au niveau de l´antenne CNL locale. Le virement, une fois le dossier étudié et accepté, se fait directement au compte bancaire du bénéficiaire. Dans le souci de motiver, les responsables ont élargi les bénéficiaires aux enfants des paysans. A la mi-décembre, 814 permis de construire ont été délivrés. L´entrave la plus évidente dans ce dossier reste l´acte de propriété. Quand on sait que le foncier familial est souvent indivisible, voire sans aucun document officiel, les paysans trouvent des difficultés à compléter le dossier. Pour dénouer cette entrave, les APC délivrent en place et remplacement de l´acte, une décision de concession. Pour l´avenir, les responsables ont pris des décisions draconiennes, seul recours pour éradiquer les lourdeurs administratives et bureaucratiques. Les communes qui n´auront pas épuisé leurs dotations avant le 15 janvier seront exclues dans la répartition des programmes futurs. Les maires qui sont chargés du suivi sur le terrain, ont été invités à plus de dynamisme et à s´impliquer davantage dans l´opération qui est le seul moyen de fixer les familles sur leur lieu de travail. La décision de réunir, au niveau de chaque commune, les fellahs pour leur expliquer l´opération a été prise lors d´une réunion de l´exécutif de wilaya. L´arrivée de l´hiver et la baisse sensible de la température sont souvent un argument utilisé par les paysans qui abandonnent les champs. La vétusté des habitations, l´inexistence des moyens nécessaires à un minimum de confort au niveau de nos campagnes sont deux faits qui doivent faire réagir nos maires. L´indépendance alimentaire qui constitue une des priorités de l´heure, passe par la mise en place d´un cadre de travail et de vie adéquate aux paysans. Sans ces deux conditions, rien ne peut se faire.