Une vision partagée

Après la visite officielle de travail et de fraternité, dimanche, en Égypte, le président de la République, Abdelmadjid Tebboune, est arrivé hier au sultanat d'Oman pour une visite d'État dont l'importance est soulignée par les observateurs dans la mesure où il s'agit du renforcement des liens traditionnels de fraternité, de coopération et de concertation entre les deux pays. Ces visites du chef de l'État sont les premières depuis sa réélection pour un second mandat présidentiel. En se rendant à Oman, le président Tebboune consacre la dimension profonde des relations qui existent entre les deux peuples dont la volonté commune vise à impulser une dynamique porteuse pour davantage de coopération économique. Les opportunités sont réelles, et le partenariat stratégique auquel aspirent les autorités des deux pays frères devrait englober tous les domaines, que ce soit l'énergie, les mines, la mise en valeur des terres sahariennes pour une sécurité alimentaire partagée ou plusieurs autres domaines d'égale importance.
On se souvient qu'en mai dernier le président de la République avait adressé un message à Sa Majesté le sultan Haitham Ben Tariq, lui exprimant ses salutations fraternelles et ses voeux de progrès et de développement pour le sultanat d'Oman et son peuple frère, message que lui a transmis le ministre des Affaires étrangères et de la Communauté nationale à l'étranger, Ahmed Attaf. Il faut dire que les relations entre l'Algérie et Oman ont toujours été remarquables par leur densité comme par la convergence de vues et de positions sur les multiples défis auxquels est confrontée la nation arabe. Le président Tebboune aura, au cours de cette visite d'État, des entretiens avec le sultan Haitham Ben Tariq sur toutes le questions régionales et internationales, et plus particulièrement la question palestinienne ainsi que celle relative à la coopération bilatérale. C'est pourquoi cette visite est d'ores et déjà considérée comme capitale dans la mesure où elle recèle de grandes opportunités pour, à la fois, renforcer les liens traditionnels qui existent entre les deux pays et promouvoir toutes les potentialités d'une coopération exemplaire. Compte tenu d'une constante coordination et d'une étroite concertation entre les deux chefs d'État, il va sans dire que les discussions porteront également sur les récents développements dans la région du Moyen-Orient, où les peuples frères palestinien, syrien et libanais mais aussi yéménite, irakien et iranien subissent des agressions au mépris de la légalité internationale. Les concertations seront sans nul doute à la hauteur des défis et des enjeux que connaît la nation arabo-islamique et qui exigent une prise en compte résolue et agissante, conformément aux intérêts des peuples concernés. Il convient de rappeler qu'en mai dernier, également, le président de la République avait reçu le ministre des Affaires étrangères du sultanat d'Oman, Badr Bin Hamad Bin Hamoud Al-Busaidi, porteur d'un message du sultan Haitham Ben Tariq qui l'a, en outre, félicité récemment pour sa réélection à un second mandat, tout en exprimant ses voeux sincères de succès et de réussite, et au peuple algérien frère davantage de progrès et de prospérité et un plein développement aux relations entre les deux pays.
De ces visites mutuelles et de ces concertations régulière, il ressort que le renforcement des liens entre les deux pays et leurs institutions est en bonne voie. Comme il est certain que les entretiens politiques vont confirmer la parfaite convergence de vues sur l'ensemble des questions géostratégiques dont la question palestinienne pour laquelle la diplomatie algérienne est vent debout, depuis son admission comme membre non permanent au Conseil de sécurité de l'ONU. Le représentant algérien dans cette instance, Amar Bendjama, a brillé par ses innombrables saisines du Conseil ainsi que de l'Assemblée générale des Nations unies sur le droit inaliénable du peuple palestinien à son État indépendant, avec El-Qods-Est comme capitale. Comme aussi, il n'a eu de cesse de dénoncer la barbarie de l'occupation sioniste et sa propension à fouler aux pieds toutes les décisions de la communauté internationale et des institutions telles que la Cour internationale de justice.
Il est heureux que lors de la 8e session de la Commission mixte algéro-omanaise, en juin dernier à Alger, ait été mise en relief la totale convergence des vues des deux pays face aux différents défis régionaux et internationaux.
En témoigne la déclaration de l'ambassadeur du sultanat d'Oman en Algérie, Saif Bin Nasser Bin Rashid Al-Badaai qui a indiqué à l'Agence de presse omanaise (Oman News Agency) combien «les deux pays entretiennent des relations profondément enracinées, marquées par une convergence de vues et une coordination politique de haut niveau, notamment concernant les causes arabes et les questions de paix mondiale». Dès son arrivée à Oman, le président de la République a tenu à rencontrer les représentants de la communauté nationale établie dans le sultanat pour s'enquérir de leurs attentes et de leurs aspirations.