Une plus-value pour le développement économique

Inscrit dans le sillage des grandes actions de réformes des secteurs stratégiques, le développement et la modernisation du réseau ferroviaire, s’impose en tant qu’axe prépondérant de la relance économique. À ce titre, les secteurs engagés dans cette opération de grande envergure, en l’occurrence celui des transports et celui des travaux publics, se sont mobilisés autour de la création d’une commission conjointe pour le suivi de la mise en œuvre du programme d’aménagement et de maintenance du réseau ferroviaire. Il faut dire qu’après une longue période de stagnation, les deux axes centraux du secteur, à savoir le transport ferroviaire des marchandises et celui des voyageurs, se trouve dans le besoin d’une remise à niveau conséquente, en matière de capacités. L’objectif étant de répondre de façon efficace aux attentes des usagers, à travers l’amélioration du service public, et accompagner les besoins du développement économique à travers l’ouverture de lignes stratégiques. À ce titre, les deux ministres ont donné des instructions aux entreprises des deux secteurs portant sur « la nécessité d’accorder une attention particulière à la maintenance et à l’exploitation du réseau ferroviaire, tout en accélérant la cadence des travaux des projets y afférent pour assurer leur livraison et partant garantir la qualité des prestations offertes ». Fort d’un financement de l’ordre de 378 milliards de dinars, ce programme vise en premier lieu l’augmentation des capacités de transport des marchandises, en vue de constituer des bases logistiques solides susceptibles d’offrir de fortes perspectives d’investissement et de développement.
À ce titre, les prévisions du secteur s’établissent autour d’un volume de 6 millions de tonnes de marchandises en 2024. Une capacité qui est appelée à connaître un développement fulgurant à travers la mise en exploitation des grands projets structurants, notamment dans le domaine minier. Ces derniers font l’objet de forts investissements pour la réalisation d’une voie reliant le port d’El-Hamdania (Tipaza) et Tamanrasset sur 1 200 km, de la ligne du port de Djen-Djen-Hassi Messaoud sur 572 km la voie raccordant le port d’Oran à Tindouf d’une longueur de 1 650 km, et de la ligne reliant le port d’Annaba à El-Oued, en passant par Hassi-Messaoud, et la mise en service des lignes vers les gisements miniers de Ghar Djebilet et de Bled El Hadba. De même importance, le réseau ferroviaire pour les voyageurs se développera à travers de nouvelles lignes dont les travaux en cours concernent 2 773 km, et 727 km concernent le dédoublement des lignes actuelles, alors que les lignes en cours d’études ont atteint 5 650 km. Ce qui renseigne sur l’importance de l’action de cette commission, qui interviendra à tous les niveaux de réalisation, pour assurer le maintien d’un rythme soutenu de concrétisation. Il faut dire que les résultats de ces actions contribueront à renforcer les capacités de l’économie nationale à relever les défis qui s’imposent dans le cadre de la transition économique. L’édification d’un réseau ferroviaire conséquent et efficace permettra de consolider l’ossature de l’économie nationale, et son développement sur la base de l’importance des enjeux qui en découlent.