Une mission se rend au Canada

Le secteur minier est en passe de concrétiser des projets structurants d'envergure, notamment grâce à l'apport des investissements directs étrangers IDE. Une mission d'officiels algériens du ministère de l'Energie et des Mines s'est rendue, récemment, au Canada pour prendre part à la convention «Prospectors and developers association of Canada Pdac 2023». Il y a lieu de signaler que l'Association canadienne des prospecteurs et entrepreneurs (Pdac) constitue «la principale voix de la communauté de l'exploration et du développement miniers, une industrie qui soutient 719000 personnes dans des emplois directs et indirects et qui contribue chaque année avec106 milliards de dollars au PIB du Canada». Cette association oeuvre avec le soutien de plus de 6500 membres, répartis à travers le monde, à promouvoir et à soutenir «un secteur minier compétitif, responsable et durable». Il s'agit d'un événement majeur pour l'industrie minérale mondiale, avec plus de 1100 exposants et 2500 investisseurs, représentant des opportunités d'affaires et de partenariat considérables. Parmi les membres constituant la délégation algérienne qui a pris part à cette manifestation d'envergure mondiale, on citera, entres autres membres, le Directeur général des Mines auprès du ministère de l'Énergie et des Mines, le président-directeur général P-DG du Groupe Industriel Minier Manadjim El Djazair, celui de l'Agence Nationale des Activités Minières et du P-DG de l'Agence des services géologiques de l'Algérie. La présence de cette mission, qui a bénéficié de la bienveillance du conseil de développement Canada Algérie Cdca, a profité à des rencontres multilatérales conjointes avec des opérateurs canadiens exerçant dans le secteur minier canadien, notamment. En marge de cet événement d'intérêt économique, la mission algérienne a eu à rencontrer et à s'entretenir, conjointement, avec la ministre canadienne du Commerce international, de la Promotion des exportations, de la Petite entreprise et du développement économique, ainsi que la directrice générale des affaires mondiales du Canada. Pour les représentants du Cadca, cette mission illustre l'intérêt porté au développement des ressources minières en Algérie et la place de ce secteur dans l'équation économique algérienne. En plus de sa position stratégique, le secteur minier algérien porte un intérêt certain «à l'expertise canadienne pour l'accompagner dans cette mission et sa volonté de construire une relation durable commerciale et économique avec le Canada». Dans ce cadre, le conseil algéro-canadien annonce la volonté de l'Algérie de prendre part au prochain Pdac 2024, en guise d'intérêt porté à la poursuite de la coopération bilatérale et le maintien du rythme d'échanges durables entre les deux pays. Dans ce cadre, rappelant le soutien du ministre de l'Energie et des Mines, Mohamed Arkab, le Cdca rappelle également l'invitation faite au Canada de participer «à l'appel à manifestation d'intérêt pour l'exploitation de l'or et du marbre déjà publié, et aux prochains appels d'offres dans le domaine». Prenant conscience des enjeux stratégiques que représente le secteur minier, l'Algérie a engagé une nouvelle politique visant à promouvoir les réserves minières et à mettre en oeuvre une stratégie sectorielle efficiente. Dans ce cadre, on notera la mise en branle d'une série de mesures et de programmes, notamment dans l'exploration avec 26 projets d'appui destinés à l'identification des capacités et potentiels miniers et à renouveler les réserves minières en exploitation. L'Algérie jouit d'un potentiel minier riche et diversifié qui reste sous-exploité et peu identifié. D'où cette nouvelle stratégie de lancement d'une nouvelle carte minière de précision, afin de prendre connaissance des réels potentiels existants. Depuis quelque temps, le ministère de l'Energie et des Mines a lancé une série de rencontres et de consultations restreintes avec d'éminents chercheurs et géologues algériens, autour des techniques et des programmes à lancer pour mettre en place une stratégie efficiente dans ce secteur. Les gisements de phosphate restent la richesse naturelle la plus importante du pays. Avec plus de deux milliards de tonnes de réserves, essentiellement à l'est du pays, le phosphate occupe le troisième rang mondial en termes de réserves prouvées.