Secteur industriel au 2e trimestre 2024
Une demande en hausse et des prix stables
L’activité industrielle a reculé au deuxième trimestre 2024 par rapport au trimestre précédent.
Dans une évaluation de l’évolution de la situation du secteur industriel, la récente enquête de l’ONS précise que «l’activité industrielle a reculé au deuxième trimestre 2024 par rapport au trimestre précédent. Le taux d’utilisation des capacités de production se situe principalement entre 50% et 75%». Des taux de production qui reflètent pour les deux secteurs public et privé une stabilité qui demeure relative et tributaire des actions de régulation des axes névralgiques tels que l’approvisionnement et la main-d’œuvre. Sur ces axes, les chiffres de l’ONS précisent que «les effectifs ont reculé durant ce deuxième trimestre 2024, alors que le niveau de qualification du personnel est jugé suffisant, selon près de 75% des enquêtés du secteur public et plus de 82% de ceux du privé. Tandis que le niveau d’approvisionnement en matières premières a été inférieur à la demande exprimée, selon près de 32% des concernés du secteur public, ce qui a engendré des ruptures de stocks à près de 30% d’entre eux, allant à 29 jours selon certains d’entre eux, et le reste égal selon la plupart de ceux du privé». Des paramètres qui expriment l’importance des mesures prises pour redresser la situation du secteur ces dernières années, notamment en matière de facilitation à l’investissement et à la création d’entreprises et d’emplois. Ce qui a engendré une nouvelle dynamique qui s’appuie sur la stabilité des prix des ventes et sur un rythme de développement soutenu. Dans cette configuration qui incarne la nouvelle politique économique, les résultats se mesurent aux indicateurs économiques relevés sur le terrain de façon ponctuelle, notamment ceux de l’offre et de la demande. Dans ce volet, l’ONS précise que «la demande en produits fabriqués a augmenté selon les chefs d’entreprise enquêtés du secteur public, mais reste stable selon ceux du secteur privé. La plupart des enquêtés déclarent avoir satisfait toutes les commandes reçues et leur subsistent des stocks de produits fabriqués, situation jugée normale par ces derniers». Il faut dire que ces évolutions, et le renforcement de la stabilité des prix et des mécanismes de développement n’ont pas manqué d’avoir des répercussions plus que positives sur la santé financière des entreprises. Un argument qui se révèle à travers l’état de la trésorerie qui «demeure normal selon près de 70% des concernés du secteur public ainsi que de la plupart de ceux du privé et reste mauvais, selon plus de 21% des premiers». Cela étant, en dépit des mesures d’accompagnement qui se sont articulées autour de «l’allongement des délais de recouvrement des créances et les charges d’exploitation élevées», la trésorerie des entreprises demeure lestée par le poids de ces dépenses. Cependant, l’enquête souligne que «plus de 20% des chefs d’entreprises publiques et près de 2% de ceux du secteur privé ont recouru à des crédits bancaires et la plupart n’ont pas eu des difficultés à les contracter». Dans ce sillage, les prévisions pour le prochain trimestre, les opérateurs du secteur prévoient «une hausse de la production et de la demande, contrairement à ceux du secteur privé qui prévoient une stabilité. Par ailleurs, ils prévoient de bonnes perspectives de leur trésorerie pour les trois prochains mois».