L'Expression

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Une bouffée d’oxygène, mais…

Si une solution vient d’être trouvée pour le mois de ramadhan, elle ne reste que conjoncturelle. La spéculation et les pénuries ne se règlent pas avec des soldes!

Wait and see. Les familles algériennes sont dans cette position. Elles attendent de voir se concrétiser les promesses faites par le gouvernement. Mais déjà, rien qu'avec l'effet d'annonce, l'apaisement gagne les esprits. Apprendre que des soldes vont être organisées pour la vente promotionnelle des produits convoités par le citoyen durant le mois du jeûne, tels que les denrées alimentaires, les légumes et les fruits, la viande de toutes sortes, les fruits secs, les ingrédients pour les gâteaux, les vêtements et les chaussures, ainsi que les appareils électroménagers et les ustensiles, donnent de l'espoir aux ménagères de passer le mois sacré dans la quiétude. En temps normal, le Ramadhan est craint en raison des grandes dépenses qui l'accompagnent. Que dire alors en cette période de crises multiples. L'inflation, la hausse du chômage, l'indisponibilité des liquidités, de l'eau, du lait ou encore la pénurie de l'huile ont été source de beaucoup d'angoisse et d'appréhension. Les citoyens ne savaient plus s'ils allaient pouvoir assurer les repas face à un poulet qui a pris des ailes ou la viande dont la simple odeur doit être rétribuée au prix fort. Quant à l'huile de table, il faut d'abord en trouver pour penser à son coût! Cela pour ne citer que les carences les plus médiatisées et les plus commentées sur les réseaux sociaux. Le retour à ces points de vente de proximité qui offrent leurs produits à des prix avantageux est d'un grand soulagement pour les faibles bourses. Car, il faut le dire, il s'agit d'une opération déjà menée, il y a un peu plus de 2 ans, notamment par l'Ugta. Certes, le nom de l'opération et la tutelle diffèrent, mais le principe est le même. À l'époque, l'affluence des citoyens sur les marchés de proximité, organisés par l'Union générale des travailleurs, était très importante. C'est dire que la relance de cette idée est une démarche appropriée. Il n'empêche que lorsqu'elle est annoncée par le ministre du Commerce, elle prend l'air d'une dérobade face aux multiples carences enregistrées. Car, si une solution vient d'être trouvée pour le mois de Ramadhan, elle ne reste que conjoncturelle. La spéculation et les pénuries ne se règlent pas avec des soldes! En plus, comment peut-on parler de rabais lorsqu'il y a pénurie? Dans tous les cas, si l'opération de soldes annoncée par Rezig va ressembler aux points de vente de l'Ugta et les braderies, habituellement organisées, il ne faut pas s'attendre à grand-chose. Autre réalité occultée: le citoyen a besoin de l'accessibilité et de la disponibilité des produits de large consommation à longueur d'année! Il ne rêve pas de voir les prix des sodas et autres ustensiles réduits de 50 ou 100 DA, mais cherche à pouvoir offrir à sa famille et à longueur d'année, un peu de viande, quelle que soit sa couleur, des fruits et des légumes de saison, des produits de première nécessité et pourquoi pas des gâteaux et confiseries. Un droit normalement qui semble devenir une illusion face à la réalité du commerce en Algérie.

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