L'Expression

{{ temperature }}° C / {{ description }}

Cité introuvable.

Éditorial de la revue El Djeich

Une Afrique du Nord souveraine

La nouvelle instance maghrébine «coupera définitivement la voie aux ingérences étrangères».

La rencontre Algérie-Tunisie-Libye, le 22 avril dernier à Carthage, en Tunisie est une énième victoire diplomatique de l'Algérie, estime l'éditorial de la revue El Djeïch. L'initiative algérienne permet d'entrevoir concrètement «un nouveau mécanisme pour les pays de la région». Il convient de souligner que cette démarche intervient «dans une conjoncture régionale sensible, notamment à l'ombre des graves développements sur le plan régional et des crises sans précédent au niveau international», note l'éditorial. Cette conjoncture inédite dans l'Histoire moderne de l'humanité impose aux pays de la région «une coordination des positions (...) ainsi que la consolidation des efforts, l'approfondissement et l'intensification des concertations». L'enjeu est de taille, puisque devant l'Algérie, la Tunisie et la Libye se profilent de «nombreux défis politiques, sécuritaires et économiques». Des challenges qui, relevés, éviteront aux pays de l'Afrique du Nord «d'être affectés par les mutations accélérées qui s'opèrent dans la région et dans le monde», rappelle la revue El Djeïch.
Le succès du premier sommet tripartite démontre tout l'intérêt de «l'action collective», à laquelle l'Algérie est très attachée. Relevant à juste titre l'importance de cette rencontre qui émane du président de la République, l'éditorial signale qu'«en de nombreuses occasions», le chef de l'État a insisté «sur la nécessité de trouver un mécanisme de concertation régulier et périodique, en particulier pour les pays d'Afrique du Nord». Celui-ci est aujourd'hui une réalité, à travers ce «nouveau mécanisme» régional de concertation qui apportera «des solutions appropriées aux problèmes auxquels ils sont confrontés. Solutions de nature à mettre notre région à l'abri des menaces réelles qui la cernent, renforcer les fondements de sa sécurité, de sa stabilité et de son développement, et qui ne seront donc que plus profitables à ses peuples».
Outre l'appropriation de la décision souveraine des États, cette instance maghrébine «coupera définitivement la voie aux ingérences étrangères et aux graves conséquences qui en résultent pour les pays de la région». Un effet direct de la concertation qui met les pays concernés dans une posture solide qui leur ouvre la possibilité de «réaffirmer leur attachement légitime à la souveraineté de leur décision, à l'avènement d'un système international multipolaire et à des relations internationales fondées sur les principes de coopération, de solidarité et de justice», analyse la revue El Djeïch. La signature, «en Algérie, le 24 avril 2024, d'un accord pour la création d'un mécanisme de concertation entre l'Algérie, la Tunisie et la Libye sur la gestion de leurs eaux souterraines communes au Sahara septentrional», conforte cette analyse et confirme une volonté commune de traiter l'ensemble des questions dans le dialogue et la concertation.
Cet effort d'intégration consenti par l'Algérie renvoie également à «l'édification d'un présent et d'un avenir plus sûrs et plus prospères pour notre région». En cela, l'ANP tient un rôle central à travers «ses missions de défense de la patrie avec dévouement et sincérité», lit-on dans l'éditorial. «Ses personnels sont prêts en permanence à parer à toute menace visant notre pays, armés en cela par la haute disponibilité opérationnelle des différentes formations ainsi que l'acquisition des facteurs de force», soutient-on, arguant pour cela, «le succès éclatant couronnant l'exécution des différents exercices avec munitions réelles». Une source évidente de puissance, mais aussi de dissuasion. Une donne très importante dans l'affirmation d'une détermination à sauvegarder la souveraineté du territoire national. «La préservation de la souveraineté nationale repose sur une armée forte et redoutable», a insisté, le chef de l'État dans son discours de mercredi dernier devant les cadres de l'ANP. Le président Tebboune a associé le caractère redoutable de l'armée à «une économie développée». Pour ce qui concerne l'ANP, la mission est remplie. «En vue d'une adaptation continue à l'évolution de la situation dans notre environnement régional et international (...)nous avons entamé une préparation globale qui a touché les différentes composantes de l'ANP, en mobilisant différents moyens humains et matériels, dans l'objectif de définir les véritables contours du développement futur du corps de bataille de l'ANP», écrit El Djeïch, citant le chef d'état-major.

De Quoi j'me Mêle

Placeholder

Découvrez toutes les anciennes éditions de votre journal préféré

Les + Populaires

(*) Période 7 derniers jours