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CÉLÉBRATION DE LA JOURNÉE NATIONALE DE L'ÉTUDIANT AU FORUM D'EL MOUDJAHID

Un vibrant hommage à Mouloud Kacem

Le défunt avait une capacité incroyable pour l'apprentissage des langues étrangères.

L'Association nationale Machaâl Echahid en coordination avec le quotidien national El Moudjahid, a rendu hier, à l'occasion de la célébration de la Journée nationale de l'étudiant, un vibrant hommage à l'une des grandes personnalités intellectuelles de l'Algérie, Mouloud Kacem Naït Belkacem. En présence des membres de sa famille et de ses amis, ainsi que de nombreux universitaires, la salle de conférences d'El Moudjahid qui, d'habitude, abrite des débats houleux, s'est transformée, le temps qu'a duré l'hommage, en un espace serein de commémoration.
L'universitaire et ami du défunt, Mohamed Seghir Belaâlem qui évoqua la biographie de Mouloud Kacem, nous apprendra que Mouloud Kacem est né en 1927 au village Belalia, à Ighil Ali, dans la wilaya de Béjaïa, de parents paysans menant une vie modeste. Le village Belalia ne disposant pas d'une école, il a obtenu de son père, qu'il l'envoie à la zaouïa Tamokra, sise à Ath Abbès pour continuer son enseignement. En 1950, Mouloud Kacem Naït Belkacem arrive à l'université Zitouna en Tunisie, pour parachever ses études en philosophie. Il y rencontrera Abdelhamid Mehri et Lamine Bechichi qui deviendront ses amis. Mouloud Kacem qui refusait et détestait l'injustice, raconte M.Seghir, fut choqué par l'ampleur de cette dernière au sein de l'université Zitouna qui était sous la surveillance étroite du colonisateur français. Obtenant sa licence en 1954, le défunt choisit Le Caire, à l'université d'El Azhar, pour préparer son doctorat. Au tout début de la Révolution armée, Mouloud Kacem abandonne ses études.
Il est envoyé en France afin de coordonner les affaires du FLN au bureau de Paris. Une mission accomplie à la perfection, dira le conférencier, indiquant qu'il a pu organiser de nombreuses conférences et séances de sensibilisation dans beaucoup de pays de l'Europe de l'Est. Le défunt, ajouta M.Seghir, a pu, même en 1956, fréquenter à Paris une école de langues étrangères et apprendre plusieurs langues.
Le défunt avait, témoigne M.Seghir, une capacité incroyable pour l'apprentissage des langues. Mouloud Kacem Naït Belkacem maîtrisait parfaitement sept langues et comprenait cinq autres langues, a-t-il indiqué.
A l'indépendance de l'Algérie, le défunt a occupé le poste de président du Haut-Conseil de la langue arabe, puis ministre des Affaires religieuses. Mouloud Kacem, en dépit du fait qu'il maîtrisait les langues étrangères, a refusé d'utiliser le français dans son ministère et même de signer des documents écrits dans cette langue.
Il a par ailleurs créé et ouvert de nombreuses écoles coraniques à travers le territoire national et l'Institut d'études islamiques d'Alger. La devise de Mouloud Kacem Naït Belkacem qui n'a pas échappé aux critiques de plusieurs personnes à cette époque-là est, soulignera en dernier M.Seghir, l'alliance de la modernité et de l'originalité. Un pays pour Mouloud Kacem ne peut jamais se développer en tournant le dos à ses valeurs et ses traditions.
De leur côté, l'écrivain Mohamed Arezki Ferrad et le docteur Saïd Chibane, ont souligné le côté rigoureux du défunt dans son travail. «Il était le seul ministre qui surprenait le président Boumediene par ses idées. Il avait toujours une avance sur ses collègues et prévoyait même certains évènements», dira M.Ferrad qui appelle le ministère de l'Education nationale à introduire des textes de ses ouvrages dans les manuels scolaires. Un appel auquel Saïd Chibane se joindra en ajoutant que des colloques doivent être organisés dans les universités algériennes pour que les étudiants s'inspirent et s'identifient à cette personnalité hors du commun.
La fille du défunt, Djazaïria, a remercié les organisateurs pour cette initiative et souhaité que le parcours de son père serve d'exemple pour les générations montantes. Mouloud Kacem Naït Belkacem, pour rappel, a traduit et écrit de nombreux ouvrages, entre autres, Révolution algérienne et décolonisation, Personnalité internationale de l'Algérie et son autorité dans le monde avant 1830. Il est décédé le 27 août 1999.

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