L'Expression

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Premier jour de grève du Cnapeste

Un suivi mitigé

Un taux de suivi relativement faible a été enregistré dans les écoles primaires et les collèges, tandis que de nombreux lycées ont été paralysés.

Le Cnapeste a, encore une fois, prouvé, hier, qu'il a une grande influence sur les lycées.
Son appel à la grève a été très suivi en son premier jour, au sein des établissements du cycle secondaire. Néanmoins, le mot d'ordre du Cnapeste a connu un faible taux de suivi dans les écoles primaires et les collèges. Chose reconnue par le porte-parole du Cnapeste, Messaoud Boudiba qui nous a déclaré que «le taux de suivi de l'appel à la grève est de 50 à 90% dans les lycées de 30 à 80% dans les collèges et varie de 5 à 30%».
En attendant d'en savoir plus sur la suite de ce mouvement de grève, qui prendra fin aujourd'hui, la position des enseignants sur ce débrayage a été mitigée durant sa première journée. Le débrayage a été en effet diversement suivi, avec un taux, variant d'un établissement à un autre à travers les différentes régions du pays. Dans certains établissements de la capitale, notamment du secondaire, le mot d'ordre de grève a été suivi par plusieurs enseignants, tel que constaté au niveau du lycée Omar Racim (ex-Gautier), situé à la commune de Sidi M'hamed.
Pendant ce temps-là, d'autres établissement scolaires de l'Algérois sont restés insensibles à l'appel à la grève, lancé par le Cnapeste afin de réclamer, notamment l'amélioration des conditions socioprofessionnelles de l'enseignant. Par contre, l'appel à la grève du Cnapeste a été massivement suivi dans d'autres wilayas, à l'image de Constantine où la correspondante de L'Expression s'est rapprochée des différents établissements scolaires pour tâter le pouls de la première journée de grève.
Cette wilaya est en effet l'une de celles citées par le porte-parolé du Cnapeste, Contacté, hier, après-midi, Boudiba s'est dit satisfait du fait que «l'appel à la grève a reçu un écho positif». Certes, l'acte de grève du Cnapeste n'a pas eu l'effet escompté, mais, selon Boudiba, le fait que «le débrayage ait pu toucher toutes les régions du pays est déjà significatif». «Le passage à l'acte» a-t-il poursuivi, «confirme le profond malaise des enseignants qui sont déterminés à aller jusqu'au bout de leurs revendications». Boudiba a par ailleurs, entériné la décision des enseignants d'observer leur deuxième jour de grève nationale, aujourd'hui. Les protestataires réclament en premier lieu la protection de leur pouvoir d'achat, par une revalorisation salariale.
Ils exigent également l'application urgente du décret présidentiel n°14-266 du 28 septembre 2014 fixant la grille indiciaire des traitements et le régime de rémunération des fonctionnaires, et ce avec effet rétroactif.
Les enseignants grévistes revendiquent aussi une revalorisation de la prime d'indemnisation du Sud et des Hauts-Plateaux, calculée jusqu'au jour d'aujourd'hui, sur la base d'un salaire de base datant de 1989.
Le Cnapeste a appelé également à régler le problème du logement, des oeuvres sociales et de la médecine du travail. Il y a lieu de noter enfin que les parents d'élèves rencontrés sur les lieux précités, n'ont pas caché leur mécontentement quant à ce débrayage.
Ils ont exprimé leur inquiétude concernant la scolarité de leurs enfants, invitant les responsables de l'Education nationale à «se pencher sérieusement sur cette situation qui risque de se répéter et de causer ainsi, des problèmes aux élèves et à leur scolarité». D'autres ont préféré tenir le bâton par le milieu en déclarant que «les enseignants ont le droit de demander l'apurement de leurs revendications socioprofessionnelles, mais que la grève n'est pas la seule et unique voie pour le règlement des problèmes».

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