L'Expression

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Mohammed VI a fait de son pays un territoire insulaire

Un royaume totalement isolé

À cet isolement géographique qui met le royaume dans une posture inconfortable, s'ajoute la débâcle diplomatique...

Le Maroc n'a plus de frontières terrestres, à proprement parler. Depuis la fermeture de toutes liaisons terrestre, maritime et aérienne avec l'Algérie, les Marocains n'ont quasiment aucun moyen de quitter leur pays qu'en empruntant l'avion. De fait, l'imposition du visa d'entrée en territoire algérien boucle la boucle d'un isolement physique du pays. Mohammed VI a fait de son royaume une sorte de territoire insulaire, avec un seul accès celui de la mer et l'océan.
Et pour cause, ses ressortissants ne peuvent pas traverser actuellement l'espace aérien, sans l'accord de l'Espagne, de ce qu'il revendique injustement comme ses provinces du sud. C'est bien Madrid qui a la pleine autorité sur le ciel du Sahara occidental, territoire classé non autonome et géré par la commission de décolonisation de l'ONU. Disons-le clairement, les avions d'Air Maroc ont besoin de l'autorisation de l'Espagne pour survoler les villes de Dakhla et d'El Ayoun.
Interdits de fouler le sol algérien sans visa, les Marocains n'ont pas non plus le droit de passer en Mauritanie par voie terrestre, puisqu'il n'existe pas de frontières entre les deux pays. La Mauritanie est frontalière du Sahara occidental, selon les cartes validées par l'ONU. Et ce n'est pas fini, puisqu'ils devront demander un visa à l'aéroport de Nouakchott. Le sésame coûte 50 euros.
À l'exception de la Tunisie, les voyageurs marocains ont l'obligation d'établir le précieux document pour quitter leur pays.
À cet isolement géographique qui met le royaume dans une posture inconfortable, s'ajoute la débâcle diplomatique concernant les deux principales causes de la région Mena. Sur la Palestine où les renoncements du Makhzen se font de plus en plus scandaleux, Rabat ne parvient plus à stopper sa chute libre auprès des opinions arabes, mais aussi marocaine.
Les influenceurs-porte-paroles du régime ne parviennent plus à convaincre, face à l'arrogance sioniste et les humiliations qu'elle inflige au peuple marocain. Les drapeaux de cette entité génocidaire flottent partout dans le royaume.
Les scandales de moeurs mettant en scène des sionistes et de jeunes Marocaines se suivent et se ressemblent dans un silence officiel honteux. Les expropriations de maisons et de terres marocaines au profit de juifs qui s'étaient expatriés en Palestine occupés dans le courant des années soixante, donnent du Maroc l'image détestable d'un pays sans autorité, livré à des prédateurs sans foi ni loi.
Concernant la question du Sahara occidental, la normalisation avec l'entité sioniste n'a rien apporté au dossier et encore moins à la prétendue «marocanité» du Sahara occidental. Un message sur le réseau «X» d'un président US, une déclaration du bout des lèvres prononcée par un Premier ministre espagnol, suivi par un simple communiqué émanant du président français.
Ce maigre butin ne vaut pas la débauche d'énergie et d'argent dépensés par le Palais royal. Aucune autorité mondiale ne reconnaît la fameuse nouvelle carte du Maroc.
L'épisode de l'agression du représentant du Sahara occidental au Japon traduit une grande frustration de la diplomatie marocaine à ne pas pouvoir imposer sa propre réalité pour elle, mais «virtuelle» pour le reste du monde.
Les prétendues reconnaissances française, espagnole et américaine sont mues par le chantage aux migrants, les secrets de Pegasus et enfin, l'intérêt de faire un coup politique, dont le Maroc n'est qu'une petite pièce du puzzle.

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