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Virulent sur les restrictions imposées aux mosquées

Un imam suspendu

Un imam interdit de prêche par sa tutelle, le ministère des Affaires religieuses et des Wakfs, suite à son prêche incendiaire contre les restrictions imposées aux mosquées dans le cadre du confinement partiel. Cela n'a pas manqué de susciter une vive polémique en ce mois de Ramadhan. L'imam rebelle de la mosquée de Bouzaréah, sur les hauteurs de la capitale, a critiqué avec virulence ce qu'il considère comme restrictions «sélectives» du Comité scientifique du suivi de l'épidémie de Covid-19 contre les mosquées. Son prêche contre le gouvernement est cependant truffé de propos misogynes, désobligeants et insultants envers les femmes. «Le 8 mars, on a vu des centaines de femmes en tenues légères (sans voile islamique), dansant, s'entrelaçant et personne n'a trouvé à redire.» Les partis islamistes n'ont pas raté l'occasion de se solidariser avec cet imam. Aux yeux de ce dernier, le Comité scientifique, qui impose ses restrictions aux mosquées, ferme les yeux quand il s'agit de parcs, des lieux de loisirs, des marchés couverts et des cafétérias. «les gens qui fréquentent les mosquées sont beaucoup plus exposés au coronavirus que ceux qui se rendent dans les marchés et aux Sablettes», a-t-il soutenu. «Le Comité scientifique a fait une découverte surprenante: le virus corona est musulman, il n'est possible de l'attraper que dans les mosquées», ironise-t-il dans son prêche largement partagé sur les réseaux sociaux. Il a déploré la fermeture des espaces d'ablutions dans les mosquées.
La rumeur sur le licenciement de Cheikh Yacine Lerari a été vite démentie par le sénateur du FLN, Abdelouahab Benzaïm qui a contacté le ministre des Affaires religieuses et des Wakfs, Youcef Belmahdi. Ce dernier lui avait confirmé que finalement l'imam n'a pas été suspendu de son poste de travail, mais est uniquement interdit de prêche. «L'imam va continuer à travailler en dirigeant des prières seulement, mais il ne peut plus prêcher», a-t-il fait savoir, ajoutant que «la lutte contre la pandémie de Covid-19 est du ressort du Comité scientifique de suivi».
Combat d'arrière- garde et législatives anticipées obligent, cette polémique n'a pas manqué de faire réagir notamment des partis islamistes à l'image du MSP, le parti El-Adala, mais aussi l'Association des Ouléma musulmans algériens. Le parti de Abdallah Djaballah a dénoncé, dans un communiqué, ce qu'il appelle «la politique d'étouffement, menée par le pouvoir contre les mosquées depuis plus d'un an». Il considère que «rien ne justifie de poursuivre les restrictions sélectives contre les maisons de Dieu et ses leaders, d'autant plus que le retour à la normale est partout».

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