Production de semences à bouira
Un excédent de 150000 quintaux
Le taux de couverture des besoins en semences au niveau de la Ccls est estimé, par ce responsable, à 140%.
La coopérative de céréales et de légumes secs (Ccls) se trouve, comme cela lui arrive chaque année, dans un état excédentaire en matière de production de semences. Et c'est cet excès qui est dirigé vers d'autres wilayas qui en ont besoin. C'est dire l'optimisme qui règne chaque année au niveau de cette structure qui fournit nos agriculteurs en blé dur, tendre et en orge. C'est dire aussi, si ces mêmes agriculteurs ont retrouvé toute leur confiance en eux et en l'État, dont le désir de les accompagner, tout au long de leur parcours, ne relève pas du simple slogan, mais d'une volonté réelle de leur venir en aide.
Encouragés, par ailleurs, par une année qui débute avec deux mois pluvieux, les agriculteurs travaillent d'arrache-pied pour pouvoir terminer leurs travaux avant la fin de la campagne labours-semailles. Qu'en est-il au niveau de la coopérative des céréales et des légumes secs? Selon les déclarations du directeur de la coopérative, Fekhredine Dimia, que nous rencontrions, hier à son bureau, la distribution de la semence a commencé une semaine avant la campagne labours-semailles, dont le coup d'envoi, il convient de le rappeler, a été donné à partir d'une ferme, dans la commune d'El Hachimia. Le taux de couverture des besoins en semences au niveau de la Ccls est estimé, par ce responsable, à 140%. Ce qui lui permet de dire que notre wilaya fournit plusieurs autres en ce produit. À titre d'exemple, il citait Blida, Oued Erhiou, Sidi Bel Abbès et Tissemsilt, à l'Ouest; Meniaâ, Djelfa, M'sila, Laghouat, au Sud, et, à l'Est, Batna et Ouargla. La quantité transférée vers ces wilayas est évaluée par notre interlocuteur à 40000 quintaux. Pour la wilaya de Bouira, la quantité, consistant en blé dur, en blé tendre et en orge, est de 64641 quintaux, facturée au profit de 2500 agriculteurs. La quantité d'engrais déjà livrée a dépassé les 21 564 quintaux. Pour l'octroi du «Rfig», ce crédit, notons-le, qui permet aux agriculteurs en difficulté de financer leur campagne, il a été déposé 901 dossiers au guichet unique, dont 639 ont été étudiés et approuvés. L'opération se poursuit, selon le directeur de la Ccls.
Revenant sur la distribution de la semence, le responsable de la coopérative assurait: «On est à 50% de notre objectif fixé cette année, et à 70%, par rapport à l'année écoulée.» «Ce matin, nous déclarait-il, nous exhortions, ceux qui n'ont pas encore été livrés en semence à se rapprocher de nous.» Et de se féliciter «que notre Ccls soit l'une des plus performantes du pays en matière d'usinage et de traitement». En effet, avec 2 stations d'usinage et de traitement à Bouira, 2 autres à Aïn Bessem et une à Sour El Ghozlane, la Ccls produit quelque chose comme 250000 quintaux de semences. Ce qui donne beaucoup de crédit aux propos de notre responsable, quand il nous affirmait que sa coopérative approvisionne en semences plusieurs wilayas. L'année dernière, la production de semences au niveau des 5 stations d'usinage et de traitement était de 150000 quintaux. Et notre interlocuteur d'inviter à considérer la différence qui existe entre les deux années afin de mieux se rendre compte des efforts fournis et de la meilleure prestation de services. Au sujet du dispositif «Rfig» qui accompagne les agriculteurs tout au long de la campagne labours-semailles, le directeur de la Ccls a souligné la célérité avec laquelle les dossiers ont été étudiés et traités en dix jours seulement après leur dépôt au guichet unique qui englobe la Badr, la Crma et la Ccls. Et là aussi, il se livrait à une comparaison avec l'année précédente où les demandes au guichet unique pour bénéficier du crédit «Rfig» n'avaient pas dépassé les 700 dossiers. «Ce sont les instructions même du ministère de l'Agriculture auxquelles nous nous conformons ainsi, afin que tous les agriculteurs puissent être satisfaits partout», précisait-il.
Au sujet des agriculteurs qui ne peuvent ni bénéficier du crédit «Rfig» ni payer cash leurs semences, le directeur, en l'absence de décisions prises en amont, préfère s'en tenir aux deux formules qui existent.