Intégration économique continentale
Un concept moderne pour 5 frontières
Les zones franches constitueront de véritables villes frontalières, dotées de toutes les commodités.
L'Algérie poursuivra ses efforts, en faveur d'un renforcement du taux de développement et d'intégration continentale africaine. Les faits sont là et parlent d'eux-mêmes à commencer par le projet de la route transsaharienne, un corridor économique reliant 6 pays africains, l'implantation de banques, le renforcement des liaisons aériennes et maritimes, les foires économiques permanentes, la coopération et les partenariats, etc. L'Algérie cherche à dynamiser l'intégration économique continentale, en intensifiant les échanges et la coopération intra-africaine. Dernières mesures en date, la décision de mettre en place des zones franches de libre-échange avec cinq pays africains. Désormais, le président de la République veut passer à la vitesse supérieure, en décidant de créer des zones franches frontalières avec les cinq pays voisins, dont la Mauritanie, la Tunisie, la Libye, le Mali et le Niger. L'année 2024 promet, ainsi, d'être riche en réalisations et en activités, visant à renforcer le taux de pénétration et d'intégration africaine. En choisissant d'ouvrir les postes frontaliers avec les pays voisins, l'Algérie entend impulser une dynamique nouvelle au sein des zones de libre-échange et d'échanges.
Cela est d'autant plus d'actualité, que le monde vit au rythme d'évolutions géostratégiques et géopolitiques, pour le moins inquiétantes, et dont les répercussions sur les chaînes de valeurs d'approvisionnement et de distributions sanctionnent, a priori, les pays africains et ceux du tiers-monde. L'Algérie dispose d'un potentiel économique, commercial et industriel important qui est à même de lui permettre de jouer un rôle prépondérant dans le développement des zones frontalières des pays voisins et partant, contribuer au renforcement des économies locales de ces pays africains. Espace d'extraterritorialité fiscale, douanière, monétaire, etc. les zones d'échanges obéiront à un régime de droit particulier, capable d'inciter à des investissements progressifs importants. Dotés d'un cahier des charges rigoureux, ces zones permettront in fine de développer toute une économie régionale et de jeter les bases d'une intégration économique continentale progressive. L'avantage des zones franches n'étant plus à démontrer sur les plans des franchises douanières, fiscales, le régime monétaire et autres mesures incitatives, elles devront concourir au développement de la coopération économique en Afrique et au renforcement des relations intra-africaines. En effet, de telles mesures, en plus de favoriser l'émergence d'un pôle économique et commercial africain nouveau, devront consolider les économies respectives et permettre d'accélérer la croissance dans les pays africains limitrophes. Car, les zones franches peuvent, à court terme, donner des résultats inespérés et favoriser l'émergence d'un marché continental robuste et diversifié. Avec la Tunisie, la Mauritanie et la Libye, l'Algérie a déjà annoncé la couleur et affiché ses ambitions, quant à fructifier concrètement les projets de coopération et de renforcement des échanges, sous la coupe des zones franches.
Vraisemblablement, les zones franches bénéficieront d'un concept assez moderne et efficient, en ce sens qu'elles deviendront, progressivement, des villes entières dotées de toutes les commodités et les astuces diverses.
Dans un premier temps, les bases logistiques frontalières dont dispose le pays profiteront au lancement de ces zones franches. Sans compter que ces dernières disposeront de tout l'arsenal logistique et institutionnel nécessaires pour marquer un bon fonctionnement et fournir les prestations indispensables. Il s'agit de l'implantation de succursales bancaires, de services douaniers, d'hôtels et d'équipements urbains modernes, en vue d'offrir tout le confort et l'efficacité requis.