Personnes âgées, doctorants et projets stratégiques
Trois dossiers sur le bureau de Larbaoui
L’ouverture de l’université algérienne «sur l’environnement économique» est l’un des axes centraux de la réunion.
Le gouvernement a planché, lors de sa réunion hebdomadaire qui s'est tenue jeudi au lieu du traditionnel mercredi, en raison de la visite du président libyen, sur un avant-projet de loi relatif à la protection des personnes âgées.
Ce texte complète et modifie «la loi relative à la protection des personnes âgées». De nouvelles dispositions «visant à renforcer la protection sociale de cette catégorie», y ont été insérées avec l'objectif de «favoriser son intégration et diversifier les mécanismes de sa prise en charge», retient le communiqué du Premier ministère. Dans son travail, le législateur s'est, bien entendu, conformé «à la démarche constitutionnelle et aux cadres de référence internationaux pertinents», rapporte la même source, relevant une intention de souscrire aux «objectifs de développement durable à l'horizon 2030».
Le communiqué du Premier ministère n'a pas détaillé les mécanismes juridiques examinés, mais l'on peut déduire de ces amendements qu'ils sont de nature à renforcer le corpus législatif destiné à mieux protéger les personnes. Faut-il rappeler que cette catégorie de personnes, bien que bénéficiant d'un traitement traditionnel à la société algérienne, n'est pas moins fragilisée sur le plan financier, en raison d'une pension de retraite qui n'arrive toujours pas à rattraper l'inflation. Il faut également noter que la part du troisième âge dans la société algérienne a une tendance à grossir, souvent, par-là même, des problématiques propres.
Sur un autre chapitre, autrement plus «dynamique», le gouvernement a examiné un projet de décret exécutif, dont l'intitulé est plutôt long, mais qui révèle un saut significatif au plan scientifique. En effet, le texte fixe «les modalités d'exercice par les titulaires de doctorat, non salariés, des activités de recherche dans le cadre de relations contractuelles», lit-on dans le communiqué des services du Premier ministre.
Ce décret vient en «application des directives de monsieur le président de la République relatives au renforcement du rôle économique de l'université», informe le gouvernement.
L'ambition de la démarche tient également d'une volonté de concrétiser l'ouverture de l'université algérienne «sur l'environnement économique» à travers la promotion de «la qualité de la recherche, notamment dans les domaines prioritaires, tels que la sécurité alimentaire, la sécurité sanitaire, la sécurité hydrique et la cybersécurité». L'ambition n'est manifestement pas mineure et l'enjeu est de taille, puisqu'il s'agira, pour le gouvernement, de compter presque exclusivement sur la matière grise locale. Cela renseigne sur le poids stratégique du décret. Avant de conclure la réunion, «le gouvernement a entendu des communications sur l'état d'avancement du projet de réalisation de la pénétrante autoroutière reliant le port de Djen Djen à l'autoroute Est-Ouest, ainsi que le projet de construction du barrage de Djedra dans la wilaya de Souk Ahras».
Ce dernier projet «devrait être achevé à la fin de l'année en cours, ainsi que des installations et des structures sportives», conclut le communiqué du Premier ministère.