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11e Séminaire de haut niveau sur la paix et la sécurité en Afrique

Tebboune dénonce la sélectivité et le mépris

L’exemple de «la Palestine meurtrie» est «éloquent de la violation de la légalité internationale».

«Le monde vit aujourd'hui au rythme de mutations profondes et de tensions croissantes avec un système international à la croisée des chemins», a justement constaté le président de la République dans une allocution lue en son nom par le ministre des Affaires étrangères. Intervenant à l'ouverture du 11e Séminaire de haut niveau sur la paix et la sécurité en Afrique qui se tient à Oran, Abdelmadjid Tebboune va droit au but pour décrire la situation du moment. «Nous assistons aux graves répercussions de la politique de polarisation entre les grandes puissances», constate-t-il. Les impacts de cette politisation «jettent une ombre pesante sur la stabilité et la sécurité mondiales», affirme le chef de l'État pour qui cet état de fait malmène «la légalité internationale et les valeurs fondamentales qui sous-tendent l'ordre international».
Cette lecture juste de l'état du monde pousse le président de la République à pointer la «sélectivité» qui en résulte «dans la définition des priorités internationales et le mépris des principes censés unir l'humanité». Ces deux caractéristiques du mode de gouvernance du moment que sont la «sélectivité» et le «mépris» ont pour effet direct de marginaliser «davantage notre continent africain et le relèguent au bas des préoccupations internationales». L'analyse est pertinente et l'exemple de «la Palestine meurtrie» est «éloquent de la violation de la légalité internationale», écrit le président Tebboune. L'immense souffrance du peuple palestinien est, aux yeux d'Abdelmadjid Tebboune, «une preuve indubitable du profond fossé entre les principes proclamés et leur application effective». Une démonstration de la sélectivité et du mépris évoqués par le Président dans son message aux Africains présents à Oran.
Cette réalité que le chef de l'État qualifie de dangereuse menace «l'avenir de l'ordre international dans son ensemble», met-il en garde. Pour Abdelmadjid Tebboune «notre continent (...) n'acceptera pas d'être victime de cette nouvelle sélectivité». La détermination de relever le défi ainsi exprimée, le chef de l'État affirme les points forts d'un continent qui dispose du «mécanisme institué par ce séminaire pour renforcer la coordination efficace entre le Conseil de paix et de sécurité de l'Union africaine et les trois membres africains du Conseil de sécurité des Nations unies». Cette interconnexion entre l'ONU et l'UA est, selon le président Tebboune «le meilleur moyen pour refléter les positions africaines communes dans les résolutions des Nations unies se rapportant à la paix et à la sécurité». En sa qualité de membre non permanent du Conseil de sécurité de l'ONU, l'Algérie a coordonné «avec les deux pays frères, le Mozambique et la Sierra Leone, à représenter dignement notre continent au sein de cet organe onusien central», a souligné le président de la République.
Le chef de l'État a salué les thématiques choisies dans ce séminaire qui «montrent également que notre organisation est pleinement consciente de l'ampleur de ces défis, notamment la menace terroriste, le financement des opérations de maintien de la paix». Mais aussi, souligne-t-il, «les perspectives qu'offre le Pacte pour l'avenir de l'Organisation des Nations unies à l'Afrique en vue de lever l'injustice historique qu'elle subit et de lui permettre d'obtenir une représentation juste au sein du Conseil de sécurité onusien».
Le président Tebboune indique que «l'Algérie réaffirme son engagement constant à soutenir tout effort contribuant à exprimer d'une seule et même voix nos intérêts en Afrique». Cet engagement émis par un grand pays, dont on reconnaît la constance dans les positions, vaut un énorme pas en avant pour l'Afrique. Plus encore, soutient le Président, l'Algérie promet «d'être un fédérateur qui unit et ne divise pas, un appui qui soutient et ne déçoit pas et une voix qui s'élève et ne baisse pas». Une promesse ferme, puisqu'il est question «de défendre les préoccupations, les causes et les aspirations de tous nos États réunis sous la coupole de notre organisation continentale», rappelle le chef de l'État.
Abdelmadjid Tebboune conclut son allocution par adresser ses sincères voeux de succès «aux travaux de cette réunion, souhaitant qu'elle aboutisse à des décisions à même de garantir un meilleur avenir pour notre continent, un avenir dans lequel ses intérêts sont respectés, sa parole écoutée et ses aspirations réalisées». 

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