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De nombreux spécialistes annoncent un autre rebond de la pandémie

Sommes-nous prêts pour la 4ème vague?

Quel a été le coût de la 3e vague que l'Algérie vient de subir? Les gestionnaires de la pandémie ont-ils tiré les enseignements? Reproduiront-ils les mêmes erreurs?

Son ombre planait sur notre été. Face à la propagation du variant Delta, présent à hauteur de 71%, selon l'institut Pasteur d'Algérie, la reprise épidémiologique semble aujourd'hui bien lancée. Les chiffres sont sans appel. Le virus contamine à la vitesse de l'éclair. Le professeur Rachid Belhadj, directeur des activités médicales et paramédicales au CHU Mustapha Pacha, vient de tirer la sonnette d'alarme affirmant que «la situation engendrée, ces derniers jours, par la propagation de la Covid-19 est alarmante et le nombre de décès est en constante hausse». Tout en dénonçant la gestion archaïque de l'oxygène en Algérie, il redoute une aggravation de la situation et n'écarte pas une éventuelle 4e vague. Comparé aux premières vagues, le Delta va très vite et est beaucoup plus contagieux. De ce fait, le risque d'une 4e vague n'est pas à écarter. Preuve en est: l'augmentation des cas du variant Delta, cette dernière semaine, où l'Algérie a enregistré un nouveau record historique. En moins d'un mois, le nombre des contaminations est passé de 400 (1er juillet) à 1927 cas de contamination en 24 heures ((28 juillet). Autre indicateur de la gravité de la situation sanitaire: la recrudescence des contaminations au Covid-19 ne cesse ainsi de s'aggraver, d'autant que les chiffres annoncés quotidiennement par le ministère de la Santé ne reflètent pas la réalité de la flambée de la pandémie de Covid-19, selon les spécialistes. Pour le professeur Reda Djidjik, chef de service d'immunologie au CHU de Béni Messous (Alger), il faut multiplier par 30 les chiffres annoncés par le ministère de la Santé, ce qui laisse présager une forte possibilité de reprise de la pandémie si la couverture vaccinale n'atteint pas, au moins dans un premier temps, les 30% chez tous les groupes d'âge, en particulier chez les jeunes, moins nombreux à être immunisés, d'autant qu'actuellement, le taux de la population complètement vaccinée ne dépasse pas les 2%, au niveau national. «Un total de 3421279 personnes vaccinées, dont, 2696467 personnes ont reçu la première dose de vaccin tandis que 724812 personnes ont reçu la deuxième dose de vaccin», selon les services du Premier ministère. Pas de quoi empêcher le variant Delta de continuer sa circulation. Sur le terrain, les nouveaux cas sont toujours à la hausse.
Le bilan des dernières 24 heures fait état de 1203 nouveaux cas, 745 guérisons et 35 décès. Avec un système de santé qui montre des signes d'essoufflement, les inhumations s'enchaînent par manque d'oxygène. «Le nombre de décès est en constante hausse, dont certaines victimes succombent à cause du manque d'oxygène», affirme le professeur Rachid Belhadj, au moment où l'Algérie connaît une flambée des cas de Covid-19 et une pénurie d'oxygène. Outre l'insuffisance des moyens de prise en charge des malades, les structures hospitalières disponibles sont saturées. Une campagne de sensibilisation et de vaccination mal gérée. Certes, la récente dégradation de la situation sanitaire a, semble-t-il, frappé les esprits. Les centres de vaccination sont pris d'assaut, mais la campagne est loin d'être bien préparée. Les structures dédiées à l'opération semblent loin d'être outillées du point de vue matériel, humain et organisationnel, pour gérer un flux important de patients. Résultat des courses: scènes d'anarchie et de longues files d'attente au quotidien. La plate-forme numérique mise en place par le ministère de la Santé pour prendre RDV pour se faire vacciner, semble frappée par l'effet d'annonce. Une situation évitable si les bonnes précautions avaient été prises en aval. À cet égard plusieurs questions s'imposent. Les premiers concernés par la gestion de la pandémie sont prêts pour affronter une 4e vague. Quel a été le coût de la 3e vague que l'Algérie vient de subir? Avons-nous tiré les enseignements? Reproduirons-nous les mêmes erreurs? Les semaines à venir pourraient placer le gouvernement devant des choix difficiles, estiment certains experts. D'autant que plusieurs facteurs risquent d'influencer la propagation du virus à l'automne, notamment les conditions environnementales plus favorables à la transmission, la réouverture des classes, l'augmentation des contacts entre les gens à l'intérieur, à cause du temps frais, une proportion plus grande de gens infectés par le variant Delta et l'éventuelle ouverture des frontières.

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