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Tizi Ouzou

Sites antiques cherchent visiteurs

«L'accès à ces paysages éloignés passe nécessairement par l'organisation de circuits».

Sur le littoral de la wilaya de Tizi Ouzou se trouvent des centaines de sites antiques et préhistoriques. Une richesse qui peut être mise à profit par l'industrie touristique au niveau local, tout comme au niveau national. Dans les villes de Tigzirt et d'Azeffoun, principales cités antiques situées sur le Front de mer, les sites ne reçoivent pas suffisamment de visiteurs même durant la saison estivale où les touristes nationaux affluent par millions. En cause, les prix pratiqués par l'office de gestion des sites touristiques ainsi que l'organisation de l'activité touristique, qui laisse à désirer, selon l'évocation des spécialistes.
En effet, sur place, les touristes qui arrivent chaque jour à Tigzirt, par ces journées estivales, disent vouloir entrer dans le principal site antique à savoir l'ancienne Iomnium. «Oui, je voudrais bien aller visiter le site avec mes enfants et tous les membres de ma famille, mais les prix pratiqués sont au-dessus de mes moyens. Plus de 300 dinars pour tous les membres de ma famille, c'est un prix excessif à mon avis. Je me souviens qu'on entrait gratuitement lorsque j'étais jeune», déplore un père de famille rencontré devant l'entrée de ce site situé au centre-ville de Tigzirt.
D'autres familles se disent déçues par l'application de ces prix sans aucune contrepartie. «Je me demande pourquoi payer l'entrée alors qu'à l'intérieur rien n'a changé par rapport au temps où l'on y accédait gratuitement. Normalement, si on paye l'entrée, il doit y avoir des services proposés tels que l'accompagnement des guides touristiques. Ces derniers peuvent répondre à toutes nos questions. Au moins on n'aura pas payé pour rien», ajoute un autre visiteur, qui se dit habitué de la randonnée. «Je fais de la promenade et j'accompagne des familles dans des circuits intéressants. Durant le périple, je leur donne tous les renseignements sur l'histoire de la région visitée. Tout cela gratuitement, juste pour le plaisir», explique-t-il.
De fil en aiguille, les critiques des visiteurs affluant vers les plages nous mènent vers un autre problème, plus grave. Le manque d'organisation de l'activité touristique au niveau local a fait que l'écrasante majorité des sites historiques de la wilaya ne sont pas accessibles aux touristes. «Normalement, les autorités doivent intégrer le secteur du transport pour travailler en collaboration avec les agences de voyages. L'accès à ces sites éloignés passe nécessairement par l'organisation de circuits. Les agences peuvent, en effet, organiser des excursions et des voyages organisés vers ces sites pour permettre aux touristes d'y aller. C'est un bon moyen pour développer l'activité touristique», explique l'ancien propriétaire d'une agence de voyages à Tigzirt.Enfin, il faut rappeler que les habitants des villes littorales ont, depuis des années, appelé les autorités et les ser vices concernés à les intégrer dans l'organisation de l'activité touristique locale via des associations et des corporations, comme le transport, en vain. «On dirait qu'on s'adresse à des sourds. Cela fait plus de 10 ans qu'on appelle à la réorganisation de l'activité touristique, mais les services concernés font la sourde oreille. Ils n'aiment pas l'initiative. Ils préfèrent le confort de leurs bureaux», déplore l'ancien président d'une association. 

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