Abdelmadjid Zaâlani à propos du cas Sansal
«Seule la justice peut se prononcer»
«Les juges algériens sont complètement indépendants.»

La campagne féroce qui cible l'Algérie, prenant pour excuse l'écrivain Boualem Sensal, n'a aucune espèce de fondement en rapport avec les droits de l'homme, a affirmé, hier, le président du Conseil national des droits de l'homme, Abdelmadjid Zaâlani. «Ce cas est un cas de justice. Il n'y a que la justice, complètement indépendante, qui pourra trancher et prendre une décision sur son cas. Nous concernant, et à ma connaissance, ce détenu l'est dans des conditions dignes, et il n'y a aucune atteinte à ses droits» explique-t-il. Toujours à propos de la justice, le président du Cndh insiste sur le fait que personne ne peut influencer les juges algériens. «Personne ne peut dicter sa loi à la justice. Les juges algériens sont complètement indépendants», explique-t-il.
Les droits sociaux qui font partie intégrante des droits de l'homme, sont un des principaux champs de lutte de l'organisation qu'il dirige, a soutenu le président du Conseil national des droits de l'homme. Et sur ce plan, le conférencier affirme que «l'Algérie enregistre des progrès extraordinaires sur le plan socio-économique ces dernières années. Ce qui se reflète de manière significative sur le quotidien des citoyens» dit-il. «L'Algérie fait des efforts colossaux pour assurer sa sécurité alimentaire», déclare-t-il encore. Cela va de soi pour l'Algérie, dont le caractère de l'État est social. Un caractère consacré dans la Constitution de 2020 par une loi immuable.
La dissolution de la Ligue algérienne pour la défense des droits de l'homme est due au fait qu'il y a plusieurs organisations qui portent le même nom. La duplication de ce sigle par plusieurs organisations contribue a désorienter le combat qu'elles mènent. «Les autorités ne savent pas à qui s'adresser. Elle ne savent pas qui est qui?. Ce qui a conduit la justice à prendre la décision de sa dissolution. C'est pratiquement le même cas qui caractérise le monde syndical en Algérie aussi, selon Zaâlani. «Un syndicat doit être représentatif. On remarque que beaucoup de syndicats ne le sont pas, malheureusement. Cela crée un climat d'anarchie qui ne profite à personne. Et je vous le dis, on ne peut pas militer, ni arracher des droits dans un climat anarchique» déclare Abdelmadjid Zaâlani.
Abordant le sujet de l'immigration clandestine qui touche l'Algérie, Abdelmadjid Zaâlani affirme que les autorités font de leur mieux pour gérer ce phénomène en total respect des droits humains. «L'approche algérienne face à ce problème est claire. On doit résoudre ce problème à la source. À savoir; il faut aider les pays africains à se développer, à offrir un meilleur cadre de vie à leurs citoyens pour les maintenir sur place. Sur ce plan, l'Algérie contribue avec des enveloppes conséquentes pour aider au mieux, nos voisins, et autres pays amis» dit-il. Les opérations de rapatriement organisées par les autorités algériennes de migrants clandestins «se déroulent avec un total respect de leur dignité, et les conditions offertes par les centres d'immigrants sont très correctes» témoigne-t-il.
Sur le plan international, Zaâlani se réjouit du retour fracassant de la diplomatie algérienne sur la scène internationale, notamment africaine. «C'est une excellente chose que l'Union africaine considère, dès à présent que la colonisation, la déportation, et l'esclavagisme comme des crimes contre l'humanité. Cela d'autant plus que ces crimes sont considérés comme tels par les héros de notre guerre d'indépendance. Ce qui me fera dire que la guerre d'Algérie est aussi une Révolution mondiale contre tout ces crimes que subit d'humanité, notamment les Africains» déclare le président du Cndh.