Sera-t-il opérationnel le 1er novembre ?

Une échéance qui est, jusqu'à preuve du contraire, la énième date butoir pour la remise en service de ce moyen de transport par câble, le téléphérique en l'occurrence. Depuis 2020 les annonces de sa remise en service se sont succédé, mais à chaque fois, elle est reportée. Pour chaque report, moult raisons sont avancées, mais au final c'est le secteur du transport qui est pénalisé ainsi que les usagers de ce moyen de locomotion, notamment les habitants de la commune de Séraidi, confrontés au quotidien des interminables files d'utilisateurs. Dans l' attente de cette remise en service qui n'a que trop tardé, il est utile de rappeler que depuis sa réalisation en 1986, le téléphérique d'Annaba n'a ni profité au secteur du transport, encore moins à celui du tourisme. Quant aux usagers, parmi les habitants de Séraidi, notamment, ils ont de tout temps été otages du diktat des transporteurs et leurs humeurs. Par faute de transport public, les transporteurs par taxis ou par fourgons, sont en position de force et imposent leur loi. Car, impératif de rappeler, ce moyen de transport, depuis 1986 n'a pas cessé de cumuler les pannes aux nombre de plusieurs.
La plus longue a duré plus de 10 ans. C'est pour dire que, sur les 14 ans d'existence, le téléphérique d'Annaba n'a fonctionné que 4 ans, avec pas moins de quatre arrêts respectivement en 2007, 2010, 2014 et 2019. Il avait été remis en service en 2018, après 5 ans d'arrêt, suite à une panne non réparée en raison du manque de pièces de rechange. Des experts venus de Grenoble (France) avaient assisté à l'opération de remise en marche de ce moyen de transport, à l'Établissement de Transports d'Annaba (ETA), avant qu' il tombe quelques mois après en panne. La plupart des arrêts sont d'ordre technique en raison du manque d'entretien et de maintenance occasionnant la détérioration de ses équipements. Avant que n'intervient l'arrêt de 2019, du à un cas de force majeure, occasionné par les intempéries ayant affecté la wilaya d'Annaba. Les fortes précipitations qui s'étaient abattues sur la région ont provoqué un glissement de terrain et l'effondrement d'un pylône, provoquant la chute d'une télécabine qui avait cédé sous la force des vents. Aussitôt une expertise avait été effectuée évaluant l'ampleur des dégâts avant le lancement des travaux de réparation et de réhabilitation, annoncés en grande pompe par la cellule de communication de l'Etac. Pourtant, le téléphérique avait bénéficié d'une enveloppe de 30 milliards pour sa remise en état dans un délai de 5 mois. Or, faute de suivi et de rigueur dans les décisions, l'équipement est resté hors service, avec au bout plusieurs dates annonçant sa reprise mais qui n'ont jamais été respectées. Cependant, au grand bonheur des habitants de Séraidi et Annaba, les visites de l'ex-ministre des Transports, Youcef Chorfa puis de son successeur, Mohamed El-Habib Zahana et l'actuel wali d'Annaba, ont mis la pression sur l'entreprise chargée des travaux de réhabilitation.
Les trois commis de l'État, ont mis l'accent sur l'accélération des travaux, soulignant dans le sillage, l'importance de l'exploitation de cet équipement à double vocation de service et touristique. Au-delà, le manque à gagner en matière de rendement financier, susceptible non seulement de booster les caisses du Trésor public, mais surtout permettre d'assurer un entretien et une maintenance permanente et adéquate de l'équipement.Toutefois, la dépense des aides et des financements de l'État, semblent s'être ancrés en culture et seconde nature pour la gestion dans nos villes. En attendant à ce que le problème du financement de certains travaux pour ne pas dire projet, par les propres moyens des wilayas et des communes, on aspire à ce que le téléphérique, puisse reprendre son ascension vers les monts de l'Edough. Puisque les appréhensions quant à sa reprise du service ne sont pas moindres, notamment pour les habitants de Seéraidi. En effet, sera t-il remis en service le 1er novembre 2024 échéance fixée par Mohamed El-Habib Zahana, ministre des Transports, lors de sa visite en avril dernierr?
A priori le message de Mohamed El-Habib Zahana est passé comme une lettre à la poste, puisque, les essais techniques sont en cours, préconisant à une remise en service du téléphérique. S'étendant sur un linéaire de 4,1 km, et assurant le transport d'une moyenne de 2000 usagers/J, le téléphérique d'Annaba est l'installation la plus longue du continent africain.
Un honneur renforçant le statut de Annaba la coquette, qui dispose de tous les atouts de ville méditerranéenne touristique par excellence.